jeudi 31 mars 2011

[Track of The Day] WU LYF - LYF

Alors oui, l'intro de LYF a un côté «Étoiles des neiges, pays merveilleux». Certes. Mais WU LYF (pour World Unite Lucifer Youth Foundation), groupe anglais qui a fait le buzz l'an passé avec un premier Ep prometteur (voir ici) est une des formations les plus attendues au tournant en 2011.

On ne sait rien de WU LYF. Ou presque rien. Quelques vidéos étranges et arty ici, quelques morceaux là. On sait juste qu'ils viennent de Manchester et que leur premier album, 'Go Tell Fire To The Mountain', sortira sur leur propre label LYF Recording. Une signature en major, surtout avec le buzz qu'ils ont su générer? A priori pas une de leur priorité.

Il reste donc leur musique. Sur LYF, premier extrait de 'Go Tell Fire To The Mountain', on retrouve des ambiances à la Animal Collective et à la Yeasayer (premier album, soyons précis). Leur Ep passé était plus brinquebalant, très lo-fi rappelant même sur certains passages Mark E. Smith de The Fall. Bref, les WU LYF emmènent leur monde nulle part et partout à la fois.
Peut-être se fera t-on avoir au final. Mais pour l'instant, ce groupe intriguant, ne serait-ce que par des chansons comme LYF, réussi à aiguiser notre (ou en tout cas ma) curiosité.

Album: Go Tell Fire To The Mountain 
Année: 2011 
Label: LYF Recording


WU LYF a sorti le premier clip de 'Go Tell Fire To The Mountain' grâce au clip de LYF. A voir ci-dessous. (malheureusement plus en ligne)

mardi 29 mars 2011

Over The Rhine - The Long Surrender [Great Speckled Dog]

Les histoires suivantes sont plus ou moins connues mais méritent d'être répétées:

- En octobre 1963, Edith Piaf, minée par trop d'abus divers, décède et met la France en émoi. Un jour plus tard, Jean Cocteau, grand acteur parmi les grands acteurs, passe de l'autre côté à son tour. Dans l'indifférence ou presque.

- En juin 1989, David Hasselhoff, l'homme qui aime les moules burnes en cuir et la compagnie d'une voiture qui parle, sort son album 'Looking for Freedom' avec comme single phare la chanson du même nom. Six mois plus tard, le mur de Berlin tombe et celui qu'on appelle désormais Mitch Buchannon part chanter sur le mur sa chanson devant des milliers d'allemands fous de joie (selon certaines rumeurs, David Hasselhoff serait encore persuadé aujourd'hui d'avoir joué un rôle primordial dans cet évènement historique).

- Le 4 septembre 2011 Explosions In The Sky sortent 'Those Who Tell The Truth Shall Die, Those Who Tell The Truth Shall Live Forever', leur second album dont la pochette représente un ange tirant un halo de lumière sur un avion.
Sept jours plus tard, le 11 septembre 2001, The Moldy Peaches sort officiellement son album du même nom où l'on retrouve la chanson New-York City's Like a Graveyard. Les Strokes eux changent in-extremis le tracklisting de la version américaine de leurs 'Is This It?' en supprimant l'excellent New York City Cops.
Quant à The Coup, on leur fait la guerre suite à la pochette de leur album 'Party Music' présentant les Twin Towers éventrées par l'explosion de bombes; alors que l'album est pour le coup vraiment réussi.

Pour tous ces protagonistes, un lien commun: ils ont tous du faire face à des coïncidences heureuses, fâcheuses ou simplement malheureuses.

Pour Over The Rhine l'année 2005 est aussi une l'histoire d'une coïncidence fâcheuse. Car en 2005, Over The Rhine, groupe américain de Cincinatti, offre son plus bel album: 'Drunkard's Prayer'. Un disque de pop très classieux, très travaillé, aux arrangements somptueux et aux mélodies succulentes. Un disque qui aurait du connaitre un succès fou, ou au moins une reconnaissance médiatique.

Oui mais voilà, en 2005, c'est un autre américain qui reçoit, et à juste titre, des tombereaux d'hommages pour 'Come On Feel The Illinoise' : Sufjan Stevens. Celui-ci fait la une de partout, récolte des éloges de la presse spécialisée - ou non - mondiale et, cerise sur le gâteau, vend très bien son chef d’œuvre.
Dans le même temps, Over The Rhine, son 'Drunkard's Prayer' sous le bras et traverse dans une presque indifférence polie l'année 2005.

Six ans plus tard, Linford Detweiler et son groupe revienne sur le devant de la scène avec 'The Long Surrender' qui reprend la trame de 'The Trumpet Child' (sorti en 2007). Over The Rhine oublie une nouvelle fois la pop lumineuse qui aurait pu faire de lui un groupe marquant et important pour mieux entretenir ses nouvelles envies de jazz-pop. Un style qui lui sied cela dit à merveille, la voix de Karin Bergquist se mariant parfaitement avec ces ambiances là.

Tentant un léger rapproché avec la pop qui a failli faire son succès (Only God Can Save Us Now ou Days Like This notamment), 'The Long Surrender' est un disque plus divers que son prédécesseur mais tout aussi beau, charmant, délicat, qui sent bon le piano-bar. Et qui devrait parler à beaucoup d'esthètes de la mélodie.

On lui reprochera peut-être sa longueur (près d'1h). Mais au final, on peut raisonnablement penser que Over The Rhine n'en a que faire: le groupe a laissé passer la reconnaissance qui lui tendait les bras un soir de juillet 2005. Sans rien y pouvoir. Foutus hasards. (sortie: 8 février 2011)

Son:
Myspace (Aucune chanson de 'The Long Surrender' en écoute mais une bonne quantité de live)
Site officiel d'Over The Rhine

Deux chansons en écoute aujourd'hui. The Laugh Of Recognition et ses accents jazzy qui ouvre 'The Long Surrender' et Only God Can Save Us Now la chanson la plus pop du 11è album d'Over The Rhine. (malheureusement plus en écoute)

lundi 28 mars 2011

[Track of The Day] Papercuts - Winter Daze

Pour ainsi dire, je n'ai jamais vraiment accroché aux Papercuts, groupe vénéré par feu-Bopper et mené par Jason Robert Quever. Leur pop planante avait eu du mal à me toucher et je trouvais leurs chansons assez vaines.

Peut-être ne m'étais je pas assez plongé dans leur discographie. Car avec 'Fading Parade' leur cinquième album (et le premier pour Sub Pop), je suis rapidement tombé sous le charme des Papercuts. Premièrement la pochette est à ranger directement dans la catégorie des très belles de l'année.

Mais surtout leur pop pour drogué m'a parlé. Éthéré, psychédélique aussi, ce 'Fading Parade' recèle de bien charmants moments. Et puis il y a cette voix sorte de mélange de Lou Reed et Nico époque Velvet Underground. Un disque qui donne envie de se replonger dans les œuvres passées des Papercuts pour se prouver qu'on a eu tort. 

Album: Fading Parade 
Année: 2011 
Label: Sub Pop

vendredi 25 mars 2011

[Track of The Day] The National - Think You Can Wait (feat. Sharon Van Etten)

J'ai quand même beaucoup de mal à comprendre The National. Après un début de carrière épatant, la bande à Matt Berninger s'est mise à tourner en rond ('Boxer', 'High Violet'). Et dans le même temps, The National a distillé sur quelques compilations (celle pour fêter les 20 ans de Merge Records, 'Dark Was The Night' ou encore sur celle rendant hommage rendu à Mark Mulcahy) quelques nouvelles compositions plus belles les unes que les autres.

Et voilà t-y pas que The National remet ca! Car si 'High Violet' ne m'a (à un single incroyable près) pas vraiment touché, Think You Can Wait, écrit pour le film 'Win Win' n'est pas loin de me ficher des frissons de partout. La mélodie est superbe, la production est intelligente et moins fade que sur leurs derniers élans et la façon de faire rentrer par la porte de derrière chaque instrument est parfaite.

Bref, ce Think You Can Wait est peut-être l'ultime preuve que The National est devenu un groupe de 45 tours. Et c'est tout sauf une critique sous mes doigts.

Album: Think You Can Wait single
Année: 2011
Label: The National



Think You Can Wait est donc une des chansons qui va habiller musicalement 'Win Win', un film indépendant américain (en tout cas il en a l'allure) de Thomas McCarthy, qui prendra pour base de son histoire le sport auquel la France ne s'intéresse que tous les quatre ans aux JO, et encore quand on obtient une médaille, la lutte. En voici la bande-annonce. (malheureusement plus disponible)

jeudi 24 mars 2011

[Track of The Day] Bill Callahan - Baby's Breath

Avoir construit sa notoriété sur le nom de scène Smog et sortir aujourd'hui un album sous le nom d''Apocalypse' quand on voit comment tout part gentiment en sucette en ce moment dans tous les coins du monde, il faut oser.

Chassant de la playlist de ce blog J. Mascis, Bill Callahan est de retour et il ne semble pas avoir l'intention de se transformer en jo le rigolo. Le titre de son nouvel album annonce donc la couleur. Et la tonalité du premier extrait, Baby's Breath, reste dans la veine. Aussi acoustique qu'électrique, cette chanson est sinusoïdale, déchirante. Belle à pleurer.

Et si Bill Callahan enfilait (notamment après le magnifique 'Sometimes I Wish We Were An Eagle') une nouvelle perle à son collier de carrière déjà bien rempli? 

Album: Apocalypse 
Année: 2011 
Label: Drag City

mercredi 23 mars 2011

[Track of The Day] Burial, Four Tet & Thom Yorke - Mirror

En 2006, Thom Yorke avait pris quelques belles vacances solo pour s'offrir sur 'The Eraser' neuf titres d'une électro-pop assez minimale, pleine de boucles et de beats, tout en laissant opportunément ses beuglements habituels à Oxford.

Cinq ans plus tard et la sortie de deux nouveaux albums de Radiohead, Thom Yorke continue de cultiver ses envies d'indépendance. Ainsi, DOOM a annoncé que l'anglais et lui avaient entamé une collaboration qui pourrait voir le jour prochainement (enfin j'espère après 'Madvillain 2', il y a des priorités).
Dans le même temps, c'est avec Burial et Four Tet que Thom Yorke s'acoquine le temps de 13 mns, de deux titres et d'un 12". Le tout chez Text Records, le label de ce génie de Kieran Hebden.

La collaboration Burial/Four Tet du printemps 2009 était savoureuse. Celle-ci dans son genre a également beaucoup de cachet. Cette fois, le mélange très fin des sonorités des deux anglais est plus insidieux, plus pervers, moins direct, les beats se noient dans la mélodie - à moins que ce ne soit l'inverse; tandis que la voix de Thom Yorke, très juste, se marrie bien aux univers musicaux de ses deux compères. Pas extraordinaire de prime abord mais rapidement envoutant, cette collaboration à quatre mains et une voix est un bel attelage qui mériterait de se retrouver sur un plus long format.

Ce soir, après avoir longuement écouté ce 'Ego/Mirror 12"', pour ne pas mourir idiot, j'ai écouté 'The King of Limbs', le dernier album en date de Radiohead. Une écoute aura suffi pour me confirmer à quel point ce groupe que j'ai beaucoup aimé m'indiffère au possible depuis bientôt dix ans. A quel point Thom Yorke m'insupporte quand il est avec Radiohead. Et à quel point il peut être intéressant quand il se retrouve tout seul, des projets pleins la tête.

Album: Ego/Mirror 12"
Année: 2011
Label: Text


En écoute dans le lecteur à droite.

C'est Mirror qui est aujourd'hui en écoute, la face B de 'Ego/Mirror 12"'. Histoire de faire les choses bien, voilà la face A, qui s'intitule donc Ego. (malheureusement plus en écoute).

mardi 22 mars 2011

[Track of The Day] Botibol - Friends

J'aurais aimé vous parler d'un autre album qui m'a émoustillé le pavillon dernièrement mais je n'ai pas eu/pris (c'est selon) le temps de le faire. Surtout qu'après le toujours si entêtant Future Starts Slow des Kills d'hier, il fallait un enchainement de qualité: et cet album avait ce qu'il faut pour remplir ce rôle.

Mais passons. Et changeons totalement de registre avec Vincent Bestaven qui commence aujourd'hui à être connu sous le nom de Botibol. Chez ce bordelais, pas de rock ni de guitares abrasives. Juste de la folk énergique et pleines de mélodies qui rappelle, au hasard Mouammar, les Toy Fight.

Je n'ai pas encore assez écouté 'Born From a Shore', le premier album de Botibol, pour avoir un avis ferme (pour ca, allez faire un tour chez Panda Panda). Par contre, j'ai écouté plus que de raisons Friends, la chanson par laquelle j'ai découvert cet artiste (grâce à Antoine Mairé soit dit en passant): xylophone, jolis chœurs, guitare électrique légère, mélodies endiablées. Un petit régal, très classique dans sa construction, mais terriblement, absolument magnifique. Et accessoirement une des plus belles choses entendues en 2011. 

Album: Born From a Shore 
Année: 2011 
Label: HipHipHip

lundi 21 mars 2011

[Track of The Day] The Kills - Future Starts Slow

Allée se perdre avec Jack White le temps de deux albums douteux, la belle Alison Mosshart semble avoir retrouvée la raison en rejoignant son compère Jamie Hince et en revenant à son premier amour: The Kills.

Quatrième album pour le duo anglo-américain, 'Blood Pressures' est un disque rentre-dedans avec un son puissant et qui propose d'ouvrir les hostilités avec Future Starts Slow (en écoute aujourd'hui), «un des tubes de l'année selon des auditeurs». Dans le genre bonne idée...

On trouvera à redire sur quelques titres (l'inutile Wild Charms qui vient couper sans finesse un bel enchainement de titres puissants, un Damned Is She Do à l'enregistrement particulier. Notamment). Mais au final The Kills proposent via ce 'Blood Pressures' un album solide bien campé sur ses bases et qui en met plein la vue et les oreilles, même quand ils s'essaient à la balade presque sirupeuse (The Last Goodbye, charmant). 

Album: Blood Pressures 
Année: 2011 
Label: Domino

vendredi 18 mars 2011

[Track of The Day] Junior Boys - ep

Entre le combo seisme/tsunami/nucléaire, les bains de sang en Lybie, Bahrein, Yemen et l'intervention internationale pour déloger ce taré de Khadafi (sans parler de tout ce qui se passe à droite à gauche et qui n'ont pas ou très peu d'échos dans nos médias occidentaux), on ne peut pas dire qu'on soit dans une des périodes les plus sereines de notre époque.

Comment retrouver la foi? En apprenant que les Junior Boys sortiront un nouvel album, 'It's All True' en juin prochain, chez Domino. Et en écoutant un premier extrait de ce quatrième opus, ep.
Les Junior Boys font toujours dans l'électro-pop synthétique, planante et qui sait prendre son temps. En un mot comme en cent: smoothy. 

Album: It's All True 
Année: 2011 
Label: Domino

jeudi 17 mars 2011

[Track of The Day] Nate Dogg - One More Day


Adolescent, mes oreilles ont longtemps été partagées entre le son grunge qui déboulait de toutes les radios françaises et le gangsta rap, qu'il soit de la côte est ou de la côte ouest, qui lui me venait d'un voisin plus âgé et féru de son américain.
A l'époque, il suffisait d'ouvrir un album de rap américain pour tomber sur Nate Dogg. Warren G? Snoop Dog? Dr Dre? Tha Dogg Pound? 2PAc? Tous l'ont accueilli.
Peut-être pas le plus grand rappeur d'une époque désormais révolue (il y avait fort à faire), mais j'ai toujours beaucoup aimé sa voix qu'il cachait derrière une sorte d'effet qui lui allait à merveille. Nate Dogg est mort il y a deux jours. A 41 ans. Sale temps pour la West Coast.


mercredi 16 mars 2011

[Track of The Day] The Stepkids - Shadows on Behalf

Nouveaux venus dans l'écurie Stones Throw, please welcome The Stepkids. The Stepkids c'est un trio américain qui ne baigne pas dans le hip-hop mais plutôt dans le funk et la soul. Si à la base ce genre de musique était réservée à Now Again - le petit frère de Stones Throw dont je vous conseille plus que jamais l'écoute intégrale du catalogue, voir ici - depuis le succès fou d'Aloe Blacc, le label créé par Peanut Butter Wolf semble vouloir persévérer dans cette voie.

Et il n'a pas tort. Sans être foncièrement novatrice, la musique des Stepkids est aguicheuse avec ce mélange de funk et de soul, avec aussi bien un côté vintage qu'actuel. Il y a sur ce 'Shadow on Behalf 12"' des mariages de sonorités réussis, des ambiances pop (la face b La La notamment) qui sonnent parfois comme de vieux génériques télés (le refrain de Shadow On Behalf). Une première sortie intéressante et qui précède de quelques mois un premier album attendu pour l'automne prochain. 

Album: Shadows on Behalf 
Année: 2011 
Label: Stones Throw

mardi 15 mars 2011

[Track of The Day] Prefuse 73 - The Only Hand To Hold (feat. Shara Worden)

Cela faisait un moment que j'avais perdu de vue le père Prefuse 73. Pour ainsi dire depuis son 'Security Screenings', bel album de 2006 dénonçant la course à la sécurité dans les aéroports qui a suivi le 11 septembre 2001. Un disque où l'on retrouvait notamment Four Tet responsable (comme souvent) du meilleur morceau de l'album, Creating Cyclical Headaches, qui voyait se confronter le touché mélodique de 'Rounds' et la dureté de 'Everything Ecstatic'.

Bref, depuis, plus rien nada, aussi bien avec Prefuse 73 qu'avec ses autres et multiples projets. Et puis au gré d'une newsletter de Warp, j'apprends que Prefuse 73 sort un nouvel album le 26 avril prochain, 'The Only She Chapters' qui verra certaines voix féminines fameuses se succéder au micro, de Zola Jesus à Shara Worden de My Brightest Diamond en passant par la toujours très regrettée Trish Keenan de Broadcast.

Et si je suis à la base très impatient de voir de quoi l'association Prefuse 73/Trish Keenan va accoucher, je le suis encore plus après l'écoute du premier extrait pour l'instant disponible de ce 'The Only She Chapters', The Only Hand To Hold (featuring Shara Worden), titre très prometteur, atmosphérique, fugace et vaporeux. 

Album: The Only She Chapters 
Année: 2011 
Label: Warp 

The Only Hand To Hold (feat. Shara Worden) est disponible en téléchargement gratuit et légal sur le site officiel de Prefuse 73 en cliquant ici.

lundi 14 mars 2011

[Track of The Day] Mondrian - A Kiss a Day

Vraie révélation de 2010 avec un premier Ep à mettre entre toutes les bonnes oreilles désireuses d'entendre de la pop-folk catchy (voir ici ou ) revoilà les français Mondrian avec une nouvelle chanson, véritable ode au baiser, A Kiss a Day.

Une chanson qui voit Mondrian faire évoluer sa musique: le groupe délaisse ainsi pour l'occasion banjo, clappings et country-folk pour s'orienter vers une musique plus produite, plus analogique, où la voix semble plus assurée.
Attention, pas de changement fou mais une évolution intéressante pour un groupe dont j'attends vivement (et je ne dois pas être le seul) le premier album. Pour 2011?

Album: -
Année: 2011
Label: -


A Kiss a Day est disponible en téléchargement gratuit sur le SoundCloud officiel de Mondrian ou plus simplement en cliquant sur la petit flèche à droite ci-dessous (malheureusement plus en écoute).

vendredi 11 mars 2011

[Track of The Day] Fever Ray - The Wolf

A voir la bande annonce de 'Red Riding Hood', film semblant prendre pour base plus ou moins lointaine l'histoire du petit chaperon rouge, on se dit qu'on ne ratera a priori pas grand chose à ne pas aller mettre son fessier dans une salle de ciné pour voir ce long métrage, «réalisé par la réalisatrice de Twilight» (wouah!).

Mais si vous regardez et surtout écoutez bien ce petit trailer, vous vous rendrez compte que la musique qui accompagne la bande annonce n'est autre que celle de Karin Dreijer Andersson, plus connu sous le nom de Fever Ray.

Elle fait en effet partie du casting qui officie sur la bande originale du film (avec, entre autres, Nine Inch Nails, M83 ou The Big Pink), pour deux morceaux. Premier extrait à voir le jour, The Wolf. Une chanson aussi sombre et habitée qu'oppressante qui ne donne pas cher de la peau du petit chaperon, mais qui prouve une fois de plus qu'où qu'elle soit que Fever Ray continue d'égrener son talent sans coup férir. 

Album: Red Riding Hood Original Motion Picture Soundtrack 
Année: 2011 
Label: Water Tower Music


La bande annonce de 'Red Riding Hood', avec donc The Wolf de Fever Ray en fond sonore:

jeudi 10 mars 2011

[Track of The Day] Explosions In The Sky - Trembling Hands

Fin 2003 ou début 2004, à la Guinguette Pirate, les Explosions In The Sky étaient venus présenter leur nouvel album 'The Earth Is Not a Cold Dead Place'. J'y étais. Et cela m'avait marqué. Je me souviens de tout: de l'achat d'une des deux seules copies en vente ce soir là de l'édition vinyle de 'How Strange, Innoncence', du mal de mer qui m'avait pris pendant le concert du à une seine bien houleuse et de la bière dégueulasse (pas innocente à mon état physique d'ailleurs).

Mais je me souviens surtout de cette "salle" minuscule mais bondée où les Explosions In The Sky avaient livré un set très court (même pas 50 mns). Un concert qui avait commencé par quelques montées lentes et progressives pour mieux s'achever par une dernière demi-heure folle mêlant explosivité et virulence où les texans avaient maltraité avec délice leurs instruments.

Depuis cette période là, les Explosions In The Sky, à l'image du mouvement dont ils sont un des portes étendards, se sont fait plus discrets avec seulement un album et un ep au compteur. Des disques qui m'ont moins passionné, moins retourné, mais qui restaient toutefois bien solides.

Mais l'annonce d'un nouvel album ('Take Care, Take Care, Take Care', leur cinquième) reste quand même un évènement. Car même si Explosions a déjà dit le principal en trois albums et un chef d'œuvre, j'ai plutôt confiance pour les voir pondre quelques fulgurances dont ils ont le secret. Premier début de réponse avec ce Trembling Hands et son format single (3'30?!) qui fait office de bonne et intense mise en bouche.


Album: Take Care, Take Care, Take Care
Année: 2011
Label: Temporary Residence


Deux courts teasers vidéos pour annoncer ce 'Take Care, Take Care, Take Care' des Explosions in Sky:



mardi 8 mars 2011

The Joy Formidable - The Big Roar [Canvasback]

«Sont cons les supporters. Mais si on veut aller par là, on peut toujours trouver plus con que les supporters. Y a les sportifs. Y sont plus cons les sportifs. Parce que les supporters ils sont assis et les autres ils courent». Coluche

Samedi dernier, 7h35. Le réveil sonne. A la même heure que lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Que peut donc m'infliger un sixième jour d'affilée sans grasse matinée, lovée dans les bras de ma couette toute propre?

Une réunion sportive. Le genre qui se joue à 7 contre 7, sur un terrain synthétique avec des lignes blanches et des cages aux filets troués. Une intention louable au départ, il faut avouer. Mais particulièrement fatigante.

Samedi dernier, 13h35. Champignons, pâtes fraiches et escalopes avalées, il est temps de se mettre enfin au travail, d'avancer ce que la semaine m'a empêché de faire avec un planning on ne peut plus chargé. Sauf que les paupières et les jambes sont lourdes, la fatigue se bat en duel avec les courbatures qui apparaissent au fil des heures. Une seule solution: trouver un album, un groupe ou une chanson, au choix mais quelque chose d'assez énergique, d'efficace voire d'ennivrant pour tenir le coup.

Dans la liste des albums que je me suis promis d'écouter, il y a beaucoup de choses qui me font de l'œil. Et en premier lieu 'The Big Roar', premier album de The Joy Formidable, trio gallois dont j'ai eu jusque là quelques bons échos. L'écoute se lance. Et en deux riffs rageurs, l'affaire est entendue. Et 'The Big Roar' ne quitte depuis lors plus mon lecteur.

Pourtant, la musique des Joy Formidable n'a rien de révolutionnaire: du rock très nerveux, du grunge, du punk qui tire vers l'emo de temps à autres. Certes. Mais tout d'abord il y a cette voix, celle de Ritzy Brian. Une jeune femme qui rappelle aussi bien physiquement que vocalement la sublime Liela Moss des Duke Spirit.

Mais surtout il y a ces chansons qui n'en finissent plus de malmener la batterie, ces guitares qui n'en finissent plus d'hurler, ces ambiances tantôt joyeuses tantôt sombres. Il y a chez The Joy Formidable un côté épique voire grandiloquent qui en dérangera sûrement certains, mais il se dégage une telle envie de leurs compositions, qui flirtent régulièrement avec le bas du front, qu'il est très difficile d'y résister.

Combien de temps 'The Big Roar' tournera sur ma platine? Difficile à dire. Tout n'est pas à garder ici, il y a des choses poussives par moments. Mais à l'heure actuelle je trouve que ce premier album des Joy Formidable tient vraiment la route. Et il fait office de véritable guronzan.
Et si je n'avais qu'un seul disque à conseiller aux Nasri, Xavi et autres Messi pour se remettre de leur débauche d'énergie qui promet grandement ce soir du côté de Barcelone, ca serait 'The Big Roar' des Joy Formidable. Car Coluche avait tort: faire du sport ca peut amener à des coups de foudre inattendu.(Sortie: 24 janvier 2011)


Son:
Myspace (2 chansons de 'The Big Roar' et beaucoup d'autres chansons plus anciennes)
Site officiel de The Joy Formidable

Si je ne suis pas très fier de ce texte sans queue ni tête, je n'ai pas pour autant envie de le voir disparaître dans les méandres d'Internet, flingué par un web-shériff indélicat et un peu trop pointilleux.
Donc trois chansons de The Joy Formidable en écoute, aujourd'hui dans un lecteur Grooveshark: The Everchanging Spectrum of a Lie, sommet de 'The Big Roar' qui en est aussi le premier titre; The Magnifying Glass qui lui succède et A Heavy Abacus et sa lancinante fureur. (malheureusement plus disponible)

Pour finir, les deux premiers clips de The Joy Formidable tirés de 'The Big Roar' : I Don't Want to See You Like This et Austere, deux autres réussites:



lundi 7 mars 2011

[Track of The Day] Brave Irene - No fun

Maison mère des formidables The Pains of Being Pure at Heart (voir ici, ou ) Slumberland lance ces prochains jours Brave Irene, un quintet originaire de Vancouver et mené par Rose Melberg, une américaine qui navigue dans le monde de la musique depuis le début des années 90.

Voir Brave Irene chez Slumberland n'est pas une hérésie vu que comme The Pains of Being Pure at Heart, le groupe aime, notamment, les guitares fuzz. Mais si l'on pourrait peut parler de filiation, Brave Irene met beaucoup plus les claviers en avant, est moins marqué rock et a même un côté twee-pop que ses compères de label non pas.

No Fun est le premier extrait tiré de l'Ep à venir (le 15 mars prochain). Court, incisif, catchy, c'est une réussite qui donne en tout cas envie d'en savoir plus. 

Album: Brave Irene Ep 
Année: 2011 
Label: Slumberland

vendredi 4 mars 2011

Classement Wikio des blogs musique de mars 2011



Souvent décrié voire ignoré, le classement wikio reste tout de même un incontournable de chaque début de mois dans la blogosphère française. Pour mars 2011, c'est - notamment - bibi qui s'y colle avec le Classement Wikio des blogs Musique de mars 2011, disponible ci-dessous.

Quelques petites news en passant juste pour vous signaler que j'ai mis en place un petit pluggin google qui ne paye pas de mine mais qui permet de connaitre un peu vos avis (même si je trouve personnellement qu'un commentaire est toujours mieux) en votant sur la chanson ou l'album du jour. Ce système a ses limites mais on va voir si ca peut avoir un intérêt quelconque.
De plus, j'ai également ajouté une système pour partager plus facilement les articles/artistes/chansons qui vous plaisent dans ces pages (voir tout en bas de l'article).

Bref, tout cela vient s'ajouter au compte Twitter du blog, à la page I Left Without My Hat Lastfm et à son forum (n'hésitez pas à venir poster vos dernières découvertes, coups de cœur et de gueule!) et à l'inévitable Facebook.

Mais trève de blabla, voilà le Classement Wikio des blogs Musique de mars 2011:



1La Blogothèque - Flux général
2Le HibOO
3HOP
4Little reviews
5Soul Kitchen
6Chroniques Electroniques
7Pop Revue Express
8Gammes orientales en France
9dans le mur... du son
10zdar.net
11I Left Without My Hat
12Tasca potosina
13Des Chips et du Rosé
14JAZZ, BLUES & Co
15FTW
16Brainfeeders & Mindfuckers
17anotherwhiskyformisterbukowski
18Des Chibres et des Lettres
19La musique à papa
20Musiques arabes : Last night in Orient


[Track of The Day] Guillemots - Walk The River

Peut-être que sortir un album solo (plutôt sympathique + d'ailleurs) aura permis à Fyfe Dangerfield de retrouver raison. Car Guillemots est une des très grandes déceptions de ces dernières années: on n'a pas le droit de sortir un Ep ('From The Cliffs Ep') aussi ébouriffant, plein de promesses, aux élans énivrants et pondre un premier album aussi inoffensif (d'aucuns diront inepte) 'Through the Windowpane' dans la foulée - et vu que je suis quelqu'un de bien élevé je ne parlerai pas leur second disque qui a suivi, ça serait lui faire trop d'honneur, non mais oh.

Bref, Fyfe Dangerfield, chanteur et pièce maitresse des Guillemots, a sorti l'an passé un premier essai solo des plus sympathiques, qui renouait pour l'occasion avec quelques ambiances de l'Ep qui avait fait naitre tant d'espoirs, en tout cas chez moi.

Un an plus tard, le bon Fyfe retourne retrouver ses Guillemots. Et on sent que quelque chose a changé. Que le viseur a été réajusté. Et que le groupe de Birmingham est prêt à repartir au combat, ses mélodies qui aiment à se relancer sans cesse à coups de cuivre et de rythmiques endiablées sous le bras.

La preuve avec Walk The River, premier extrait à se mettre sous la dent et qui donne par la même le titre à ce troisième, qui fait naître quelques beaux nouveaux espoirs dans ces brigands Guillemots. En espérant qu'ils ne soient pas une nouvelle fois déçus: ces gens là ont trop de talent pour une nouvelle fois tout foutre en l'air. 

Album: Walk The River 
Année: 2011 
Label: Geffen

mardi 1 mars 2011

[Track of The Day] Buck 65 - She Said Yes

Longtemps considéré comme un artiste n'hésitant pas à dépasser les frontières de son hip-hop natal, ne rechignant pas à aller voir du côté du blues, du rock ou de la pop ce qu'il s'y passait, Buck 65 est en train de doucement mais sûrement tourner en rond.

Bien que responsable d'albums cross-over mémorable ('Talkin' Honky Blues' et 'Secret House against the World'), Buck 65 est effectivement depuis quelques disques rentré dans le rang en proposant à nos oreilles, pourtant amies, des albums aussi poussifs qu'inutiles. Et cette fois-ci, le canadien a fait fort.

Car avec '20 Odd Years', Buck 65 finit de se fourvoyer complètement. Le crossover, c'est bien et intéressant; mais il faut savoir à un moment donné se mettre des barrières et arrêter de s'acoquiner avec n'importe qui (quelle idée d'aller chercher l'affreuse Olivia Ruiz?) pour chanter n'importe quoi sur des productions sans nom (quelle vulgarité!).

Alors c'est bien de bosser le contenant (l'album existe en édition limitée avec pleins de goodies aussi débiles qu'indispensables genre casquette, balle de baseball ou mug) mais il aurait fallu aussi tenter de travailler un brin le contenu.

Parce qu'au final, une seule chanson sauve '20 Odd Years' d'un naufrage total et complet. Non, ce n'est pas Gee Whiz chantée avec Nicholas Thorburn (ex-Unicorns, ex-Islands, ex-Human Highway), composition à peine potable à la durée bien trop courte pour être honnête, mais She Said Yes dont il est question ici, très belle balade mélancolique comme sortie de nulle part, dans le grand style de Buck 65.

Car le reste est un puit sans fond pour Buck 65 et un album qui se positionne très clairement comme un des plus mauvais sortis en 2011. Et il va falloir faire fort pour l'en déloger. 

Album: 20 Odd Years 
Année: 2011 
Label: WEA