lundi 31 janvier 2011

[Track of The Day] Mitten - Similar Sense

A me balader sur la toile au gré de clics au hasard ce dimanche, je suis tombé sur cette belle découverte arrivant tout droit de Boston et de Broolyn. Joanna Katcher & Maia Macdonald aiment les pulls à capuches mais forment surtout le duo Mitten qui il y a quelques jours a sorti son premier Ep, 'See You Bye'.

Un six titres electro-pop au charme assez ravageur et plus fin que ne le laisse croire les premières secondes de All That I've Got. 'See You Bye Ep' permet aussi de mettre en avant de belles harmonies vocales, et notamment le joli grain de Maia Macdonald qui rappelle celui de Maria Taylor.

Si la vie n'est pas trop injuste, on entendra reparler rapidement de Mitten, avec ce 'See You Bye Ep' ou non. Car c'est disque qui mérite d'être écouté, ne serait ce que pour Similar Sense qui ferait passer les Mitten pour une sorte de The Pains of Being Pure at Heart electro-pop. 

Album: See You Bye Ep 
Année: 2011
Label: -

Ce premier disque des Mitten, 'See You Bye Ep', est disponible à l'achat et en écoute intégrale ici.

jeudi 27 janvier 2011

[Track of The Day] The Veils - The Wishbone

The Veils est un groupe bizarre. Déroutant. Jugez plutôt: après un premier effort ampoulé par une production pour midinettes (mais contenant quelques moments de grâce) et une voix bien trop stressante, le groupe d'origine australienne était revenu avec un second album, 'Nux Vomica', délicieux de bout en bout, presque Nick Cavien. Quant au troisième, 'Sun Gangs', il était sans intérêt, sans saveur et surtout sans chanson (à une près, soyons honnêtes).

Vu que pour l'instant un quatrième album n'est annoncé nulle part, partons du principe que ce 'Troubles of the Brain Ep' est la quatrième vraie sortie discographique de la bande à Finn Andrews.
Et le «théorème» évoqué plus haut se vérifie: car sans être affolant et débordant de classe, ce nouvel Ep de The Veils (produit notamment par Bernard Butler) a du cachet, quelques vraies belles chansons (Bloom, The Stars Came Out Once the Lights Went Out, Grey Lynn Park ou The Wishbone en écoute et son côté Iron & Wine) et voit Finn Andrews calmer ses élans vocaux (qui fatiguaient ses principaux détracteurs) pour la jouer plus apaisé.

Bref, une fois de plus, la conclusion s'impose: The Veils est LE groupe alternatif par excellence. Sur courant alternatif s'entend. 

Album: Troubles of the Brain Ep 
Année: 2011 
Label: Pitch Beast


mardi 25 janvier 2011

British Sea Power - Valhalla Dancehall [Rough Trade]

Refroidi par un 'Zeus Ep' plus que moyen, c'est sur la pointe des oreilles que j'ai écouté ce nouvel album - à l'hideuse pochette - des British Sea Power, groupe anglais, comme son nom l'indique, dont les trois premiers albums m'avaient totalement enthousiasmé (et c'est peu de le dire).

Une écoute à petits pas mais qui s'avère finalement concluante. Loin de moi l'idée de comparer ce 'Valhalla Dancehall' aux précédentes sorties des British Sea Power. C'est sans aucun doute leur album le plus faible des quatre.
Ceci dit, il n'en reste pas moins un bel album avec de quoi satisfaire plus d'un amoureux de guitares qui n'en finissent plus de se faire plaisir.

Délaissant presque totalement le post-punk de leurs débuts, le quatuor de Brighton envoie en une heure du bois, des mélodies - que d'aucuns trouveront faciles - quasi héroïques par moments (Stunde Null voire We Are Sound) voire carrément épique (Once More Now et ses 11 mns délicieuses) et des moments plus calmes (Cleaning Out The Rooms).

Et puis surtout, il y a cette voix, celle de Yan. Une des raisons premières de mon attirance pour les British Sea Power. Une voix tout en souffle, en équilibre précaire et instable, semblant sur le point de s'éteindre.

Je ne suis peut-être pas forcément le plus objectif concernant les British Sea Power tant leur post-punk et leurs élans de guitares fougueux et pleins de verve m'ont épaté.
Mais ce 'Valhalla Dancehall', tout de pop à guitare qu'il est vêtu, malgré sa longueur et ses quelques côtés «guitar hero» de presque mauvais gout, reste sincèrement un album efficace, au tracklisting intelligent, pleins de solides compositions qui savent se relancer avant même de commencer à s'essouffler. Que demander de plus en cette rentrée 2011? (sortie: 10 janvier 2011)

Ps: J'en profite pour un faire un petit hors-sujet/coup de projecteur de quelques lignes pour annoncer le lancement d'un bien joli site rempli de coups de crayon et de pinceau, 52k , qui propose de décortiquer des adresses culinaires qui ont (ou non) de la saveur, le tout en texte et dessin. Ça se trouve ici et ca met l'eau à la bouche!


Son:
Myspace (deux chansons du 'Zeus Ep' en écoute à ce jour)
Site officiel (avec un titre de 'Valhalla Dancehall' en écoute)

Deux morceaux en écoute, comme toujours. We Are Sound et sa dernière minute qui efface doucettement les dernières notes de musique. Et Cleaning Out The Rooms, très belle chanson tendue tout du long où le violon d'Aby Fry rythme la cadence. (malheureusement plus en écoute)


Pour finir, le premier clip issu de ce 'Valhalla Dancehall', celui de Living is so Easy:



lundi 24 janvier 2011

[Track of The Day] Anika - I Go to Sleep (The Kinks cover)

Passé totalement à côté de cette sortie l'an passé, c'est par I Go to Sleep, perdu dans la dernière newsletter de Stones Throw (distributeur de l'album aux États-Unis) que je découvre Anika. De son vrai nom Annika Henderson, Anika est une journaliste politique aussi allemande qu'anglaise qui vient s'acoquiner et poser sa voix sur les productions de Geoff Barrow (tête de proue de Portishead) et de son nouveau groupe Beak.

Je n'ai jusque là écouté que la reprise des Kinks (et non pas des Pretenders comme indiqué par erreur), I Go to Sleep. Mais cette version très sombre, étouffante et marqué du sceau de la no-wave, du morceau du groupe de Ray Davies, lui enlevant tout lyrisme, est très aguicheuse. Pas sur que le tout tienne sur la longueur d'un album (surtout que la belle blonde reprend le sublime Masters of War de Bob Dylan et j'avoue de prime abord être sceptique) mais cette chanson vaut le détour. 

Album: Anika 
Année: 2010 
Label: Invada

vendredi 21 janvier 2011

[Track of The Day] I'm From Barcelona - Get In Line

Histoire d'effacer la bien mauvaise nouvelle tombée sur le coin de la gueule sans demander son reste en début de semaine, (re)démarrons 2011 de façon plus festive avec le premier extrait du troisième album des I'm From Barcelona, grande chorale pop suédoise dont le dernier disque en date 'Who killed Harry Houdini?' en avait dérouté plus d'un tant il semblait avoir été écrit avec une encre bien noire, bien loin des chansons ensoleillées de leurs débuts.

Get In Line qui annonce le prochain 'Forever Today' revient à cette ambiance là avec une chanson pop portée par un clavier vintage et est remplie de clappings et de chœurs. Très simple, peut-être pas mémorable mais qu'on se surprend à chanter à tue-tête après quelques écoutes, ce Get In Line est quand même un retour des plus sympathiques. 

Album: Forever Today 
Année: 2011 
Label: Mute

mardi 18 janvier 2011

Net Emergence 'Janvier 2011': A Fight for Love, Alaska Square, Phantom Buffalo



Après quelques vacances bien méritées, retour de Net Émergence, l'utopie musicale de Valery. Au programme pour cette session de janvier et première de l'année 2011, quatorze groupes aux genres une nouvelle fois divers. Ici du post-punk, là du rock marqué 90s, dans le coin du rock français à la Dolly. Globalement, une édition relevée avec des groupes qui auront chatouillés plus qu'agréablement mes oreilles.
Au final, et après moultes palabres, il y a donc eu (il faut bien trancher) un vainqueur et deux groupes pas loin d'emporter la mise. Présentation du podium.



Médaille de bronze: Phanthom Buffalo
Groupe découvert au 3è étage d'une maison de disque à l'époque de leur 'Shishimumu', Phantom Buffalo qui ne m'avait pas du tout touché à l'époque.
Mais on m'a dit l'an passé (et notamment Micka Choisi) que leur nouvel album valait le coup d'oreille. N'ayant pas pu le faire avant la fin d'année, séance de rattrapage. Et au final, c'est plutôt sympathique. Ça ne me retourne pas, j'avoue avoir du mal avec la voix mais mélodiquement ils sont plutôt présents.
Il aurait été dur à mes yeux d'en faire les vainqueurs de l'édition de janvier tant leur présence chez Rough Trade et les chroniques qu'ils ont pu récolter ici ou là depuis quelques semaines/lois en font peut-être plus qu'un groupe émergent. Mais leur présence sur le podium est plutôt logique.
Myspace


Médaille d'argent: Alaska Square


Pour le coup, Alaska Square est vraiment un groupe émergent. Parisien, il aura même été mon vrai coup de cœur de la sélection.
Alaska Square est un groupe qui a écouté Radiohead. Beaucoup écouté même. Sauf que plutôt que se plonger dans la discographie récente des Oxford Men chiante comme c'est pas permis, Alaska Square va prendre son influence du côté des premiers albums, notamment 'The Bends'.
Il y a sur ce 'Cosmodrive Ep' de vraies chansons et un vrai travail. Surtout, on a là un groupe qui n'hésite pas à lâcher la bride de ses guitares et trousser quelques mélodies bien tuantes. A découvrir, rapidement!
Bandcamp ('Cosmodrive Ep' en écoute complète et gratuite)
Crédits photo: Alex de La Forest


Médaille d'or: A Fight for love
Mais les grands vainqueurs de l'édition de janvier 2011, ce sont d'autres parisiens, les A Fight for Love. A la lecture de leur myspace précisant «Tropicale/Visual» dans l'onglet genre, j'ai eu peur: allait-on avoir droit à un ersatz français des affreux Vampire Weekend?
A part quelques secondes disséminées à quelques coin de certaines chansons, la réponse est non. A Fight for Love est une très belle découverte et qui a du cachet. Ils me font penser à un mélange entre MGMT et Avi Buffalo avec leurs belles chansons pop. Lonely Lions par exemple est un titre surprenant: il démarre comme quelque chose d'anodin et en deux temps trois mouvements, A Fight for Love emballe le tout. Chapeau!
Myspace


Pour finir, n'hésitez pas à aller écouter le reste de la sélection, en cliquant ici, car il y a là aussi de bien belles choses.

lundi 17 janvier 2011

[Track of The Day] Broadcast - Before We Begin


Commencer son week-end par le concert de la reformation d'un groupe mythique et le finir par l'annonce du décès de la chanteuse d'un des groupes les plus classes qui soit, c'est passer concrètement son week-end à avoir les yeux tous mouillés et les bras pleins de frissons.
L'année 2011 a à peine débuté qu'elle s'annonce déjà merdique. Trish Keenan va manquer. Broadcast va manquer. Reposez en paix belle mademoiselle à la voix d'ange.

vendredi 7 janvier 2011

Top 50 'Albums 2010': 10-01


Ultime étape de mon bilan de l'année 2010, mais retour avant cela sur les dernières publications parues ces derniers jours. Kris présente son top 50 singles de l'année (plein de bon goût et en ajoutant un petit texte à chaque chanson sélectionnée), Louie donne un top 10 albums très éclectique, Derrière La Fenêtre offre le top des blogueurs... bretons!, Erwan propose son top 30, Daniel de Next-Music termine son année dans la joie, la division et avec un seul très vieux groupe, la rédaction de Benzine qui présente les siens, tout comme celle de Rock it to the Moon. Quant à Random Songs, il fait le bilan en s'remémorant chaque instant

Mickael Choisi, lui, a concocté une sélection de 30 titres qui l'auront botté en 2010, La Musique à Papa comporte 20 chansons, De La Lune pond son top 14 albums. Et pendant ce temps là, No Music aura fait son calendrier de l'avent. Enfin, il y a Dragibus qui se projette déjà à plein dans 2011.

Pour ceux dont je n'ai pas croisé les bilans de fin d'année, n'hésitez pas à mettre un lien en commentaires, venir carrément les poster ici ou balancer vos liens par Twitter.

Quant à moi, top 10 pour finir une belle année. Dix albums qu'il aura été dur de départager tant ils sont formidables à pleins de niveaux différents. Bref, une belle année, surtout niveau album, moins en ce qui concerne les singles. Gageons que comme le veut la tradition, l'année prochaine sera totalement différente.

Et en fin de classement, un petit lecteur pour écouter une chanson de chacun des albums présentés:

Pour rappel:
Top 'Albums 2010': 30-11
Top 50 'Albums 2010': 50-31
Top 50 'Chansons/Singles 2010'
Top 20 'Ep, 7", 12", Compilations et Rééditions' 2010



10. Current 93 – Baalstorm, Sing Omega [Coptic Cat]
David Tibet semble plus que jamais en forme. Non content d’avoir sorti un des albums les plus terrifiants qui soit avec ‘Aleph at Hallucinatory Mountain’ l’an passé, voilà qu’il nous revient avec un nouveau disque magistral : ‘Baalstorm, Sing Omega’ ou l’exact opposé de son prédécesseur.
Un disque lumineux, résolument optimiste (bien qu’en équilibre instable) naviguant dans un monde de psyché-folk et de psyché-pop, monde au centre duquel on retrouve un piano (même pas désaccordé !) et la voix inimitable et toujours hallucinée de David Tibet.
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09. Sufjan Stevens – The Age of Adz [Asthmatic Kitty]
Revenu d’entre les morts avec un Ep, un nouvel album et une compilation de noël furtivement aperçue courant novembre, Sufjan Stevens aura fait l’actualité de la rentrée 2010. ‘The Age of Adz’ marque la rupture avec ses précédentes œuvres en mettant en avant une électro lourde, d’aucuns trouveront cheap. On retrouve malgré tout son talent de mélodiste avec ces ritournelles pleines de cordes et de cuivres, cachées au départ mais que des écoutes successives font apparaître chaque fois un peu plus.
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08. Swans – My Father Will Guide Me Up a Rope to the Sky [Young God]
Noise Rock, Post-Punk, Experimental Rock, No Wave, Post-Rock, Industrial, Industrial Rock, Gothic Rock, Folk Rock, Experimental. Voilà en gros à quels genres musicaux on peut rattacher Swans, de retour après 12 années d’absence. Un retour en grande pompe de la part de Michael Gira (épatant en 2007 avec l’album d’Angels of Light) et de ses hommes, avec cet album sombre et ténébreux, à la pochette sublime. Reformation de l’année, évidemment.
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07. Arandel – In D [Infiné]
Un de mes chocs électro de l’année, c’est sans nul doute le premier album d’Arandel ‘In D’. Un artiste français qui sonne électro mais qui ne fabrique sa musique qu’à partir d’instruments classiques. Contrainte exigeante certes mais le résultat est au-delà des attentes tant l’électro d’Arandel est aussi minimale, organique que vibrante. Et bien plus électro que certains albums du genre.
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06. Nina Nastasia – Outlaster [Fat Cat]
Peu le savent mais Nina Nastasia, en plus d’être une des plus grandes songwriters de son temps, a peut-être sorti son plus bel album en 2010. Un disque aussi folk que théâtral, baroque que délicat où s’alignent textes superbes, mélodies accrocheuses et arrangements fins. Tout le monde s’en fout. Et pourtant, il y a plus ici que dans bons nombres de disques encensés chaque semaine ici et là (et moi le premier). Il fallait que ce fut dit.
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05. Fursaxa – Mycorrhizae Realm [ATP]
Nouvel album pour Fursaxa. Et comme à chaque fois avec elle, c'est réussi. Sauf que cette fois, c’est encore mieux que les fois précédentes. ‘Mycorrhizae Realm’ est un disque aérien, vaporeux, harpien, léger, sombre et évocateur. Un véritable bijou dans lequel il est très facile de se perdre.
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04. Aidan Baker – Liminoid ⁄ Lifeforms [Alien8]
123è sortie pour Aidan Baker. Une partie post-rock, une autre plus évanescente, plus ambiante, plus drone comme sait le faire l'ami Aidan. 'Liminoid/Lifeforms' est un album superbe, d'une beauté et d'une délicatesse terrifiante. Un 'The Sea Swells a Bit' de 2006, mais avec le violon en guise de maitre d'œuvre. Un chef d’œuvre.
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03. The Magic Theatre – London Town [Rotodisc]
Sorti en 2010, ‘London Town’ aura pu naître en 1965 qu’il n’aurait pas choqué. Très inspiré par les albums pop de l’époque, cet album de The Magic Theatre est un formidable hommage à cette époque bénie de la musique. Contant l’histoire d’amour impossible à un siècle d’intervalle entre deux jeunes londoniens, ‘London Town’ vit au rythme des pérégrinations de ses personnages, sait évoquer leurs sentiments par des montées de cordes ou des chœurs bien sentis. Et au final, plus qu’un bel album, ‘London Town’ est un véritable chef d’œuvre.
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02. Four Tet – There is Love In You [Domino]
Cet album là fut un des tous premiers que j’ai écouté en 2010. Douze mois plus tard, le plaisir reste intact et la sensation d’écouter un artiste exceptionnel également. Sorte de mix entre ses diverses influences mais revenant à une folktronica dont il est le pape incontestable depuis ‘Rounds’, ‘There is Love In You’ est un album gigantesque, d’une grande intelligence, à la saveur délicieusement organique. Et comme à chaque fois avec Four Tet, un disque rempli de mélodies tuantes.
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01. The Tallest Man on Earth – The Wild Hunt [Dead Oceans]
LE bijou de l'année. Encore supérieur à la merveille qu'était 'Shallow Grave', 'The Wild Hunt' est un disque qui confirme l'immense talent de ce plus grand homme de la terre. Une guitare, des textes, une voix puissante et un souffle incroyable à l'écoute de chacune des 11 compositions qui font cet album merveilleux. Et si son premier effort, on entendait une copie (marquante) de Dylan, à l’écoute de ‘The Wild Hunt’, on entend plus que The Tallest Man On Earth, petit bonhomme au talent incroyable.
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Comme convenu, un lecteur pour écouter une chanson de chacun des dix albums présentés ci-dessus:


mercredi 5 janvier 2011

Top 50 'Albums 2010': 30-11


La blogosphère n'en finit plus de présenter ses tops. Et elle a bien raison! Arbobo a donc sorti son top, en 3 parties (les disques cools, les disques plus que cools, le gros 4 des disques top top cools), Lyle aussi avec notamment un numéro 1 qui a vraiment de la gueule, tout comme Benoit de Hop-Blog (forcément classe avec un surprenant numéro 2) tandis que Matador propose de revenir sur l'année 2010 en un clin d'œil!

En ce qui concerne ce blog, deuxième partie de mon top albums de l'année, avec les albums classés de 11 à 30. Avec comme à chaque fois, un lecteur tout en bas de l'article présentant une chanson de chacun des albums listés.

Pour rappel:
Top 'Albums 2010': 10-01
Top 50 'Albums 2010': 50-31
Top 50 'Chansons/Singles 2010'
Top 20 'Ep, 7", 12", Compilations et Rééditions' 2010



30. Frightened Rabbit – The Winter of Mixed Drinks [Fat Cat]
Parent pauvre médiatique d’Écosse, Frightened Rabbit n’en est pas moins un des groupes les plus intéressants du pays d'Arab Strap. Plus que jamais folk-rock, ‘The Winter of Mixed Drinks’ est un album très efficace, concentré d’hymnes indie qu’il est difficile de ne pas chanter à tue-tête.
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29. Caribou – Swim [Merge]
Pop psychédélique pleine d'électro, le dernier album de Caribou est un euphorisant de taille. Porté par 9 chansons, 'Swim' va piocher aussi bien du coté de Four Tet (et de son folktronica) que de Junior Boys voire par instants d'Animal Collective. Grand album, ouvert et fermé par deux chansons absolument sublimes.
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28. Jim O'Rourke – All Kinds of People Love Burt Bacharach [AWDR]
Jim O’Rourke a raison : tout le monde aime Burt Bacharach. Et il le prouve en rendant un vibrant hommage à l’œuvre du maître. Ainsi, Jim O’Rourke convie quelques amis (Thurston Moore notamment) et quelques artistes nippons (dont la très grande majorité sont d’intéressantes découvertes) pour mieux reprendre quelques standards de Bacharach. Des relectures fidèles et respectueuses mais ne manquant pas de sève. Le grand Burt en aura été touché pour sur.
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27. The Magnetic Fields – Realism [Nonesuch]
Troisième et dernière étape d'une «no-synth trilogy», 'Realism' est un disque qui s'échappe des contours tortueux de 'Distortion' pour mieux se jeter dans une british-folk de la fin des années 60 des plus délicates. Production soignée, cuivres, cordes (dont une harpe), clavecin et mélodies délicieuses, ce 'Realism' respire la classe et aurait eu son mot à dire à l’époque où ce mouvement était à son apogée. C’est dire.
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26. Janelle Monáe – The ArchAndroid [Atlantic]
Elle aurait pu être une chanteuse de plus, capable de sortir des tubes incroyables et des albums décevants (entrez ici Gwen Stefani, Rihanna et autres Nelly Furtado version 2). Si Tightrope était plus qu’un tube, Janelle Monáe n’en a elle pour autant pas oublier de tenir la longueur sur album. ‘The ArchAndroid’ est un disque qui évite les écueils des artistes susnommées, ne lésinant pas sur les mélodies et les arrangements malins ; et ne se limitant pas au seul Tightrope pour renverser les têtes.
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25. Joanna Newsom – Have One On Me [Drag City]
Qui aurait prédit qu’une harpiste serait une des plus grandes stars de la scène indie actuelle? Je ne suis même pas sur que Joanna Newom elle-même y aurait pensé.
Et pourtant, la grande prêtresse de la folk, c’est elle. Une musique lumineuse sur lesquels viennent se poser des textes de plus en plus chantés et de moins en moins couinés. ‘Have One On Me’ est un album très long (triple album) mais dont l’écoute (en plusieurs fois) s’avère être un enchantement répété.
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24. Ted Leo and the Pharmacists – The Brutalist Bricks [Matador]
Avec sa pochette, avec un label comme Matador, difficile de s’imaginer ‘The Brutalist Bricks’ autrement que marqué par les années 90. Ted Leo and the Pharmacists aura été une sacrée découverte en 2010 pour votre serviteur, surtout pour un groupe officiant depuis de nombreuses années déjà. Rock à guitares enjouées et qui aiment riffer, cet album est une sorte d’hommage à une décennie dont Matador fut longtemps un des portes paroles.
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23. The Roots - How I Got Over [Def Jam]
Ce 'How I Got Over' est d'une délicatesse et d'un touché surprenant qu'on ne connaissait pas chez les partenaires des ?uestlove. Naviguant entre soul, ambiance jazzy et titres r'n'b, invitant du beau monde, de John Legend à Monsters of Folk en passant par Joanna Newsom (la voix nasillarde de la belle dans un monde de beats vaut le détour), The Roots ralentissent le tempo et proposent un nouvel album apaisé et d'une grande cohérence. La régalade en somme.
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22. The Ex - Catch My Shoe [Ex]
Pour un 30è anniversaire, quoi de mieux qu’un nouvel album ? Et un grand disque s’il vous plaît? The Ex, six ans après son dernier album en date (et qui était déjà bon comme c’est pas permis), remet le couvert avec un ‘Catch My Shoe’ qui voit notamment la rencontre de leur post-punk avec des cuivres hispanisants. Moins rendre dedans de prime abord que leurs derniers essais (en tout cas en général) mais pas moins bon.
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21. John Roberts - Glass Eights [Dial]
Electro ? House? Deep-house ? Je n’en sais trop rien au final. Sûrement les trois à la fois. En tout cas, ‘Glass Eights’ (découvert grâce à B2B de Chroniques Électroniques, dont la critique de l’album se trouve en cliquant sur le « + » en dessous de ce texte), par ses beats, la subtilité de ses changements de rythmes, sa production impeccable et ses mélodies, m’aura éminemment touché cette année.
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20. Aberfeldy – Somewhere to Jump From [Tenement]
Petit frère de ‘Young Forever’ et ‘Do Whatever Turns You On’, ‘Somewhere to Jump From’ aura mis quatre années pour sortir des doigts et du cerveau des Aberfeldy. Malgré cette période bien trop longue, le résultat est à la hauteur des espérances. Les écossais reprennent leurs ingrédients favoris (bluettes pop ensoleillées) et font de ce troisième album un disque charmant à tous niveaux, qui replace les Aberfeldy successeurs désignés des Belle and Sebastian qui n’en finissent plus de tourner en rond.
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19. Crocodiles – Sleep Forever [Fat Possum]
Tout en gardant une base noisy-pop teintée de shoegaze (ou l'inverse) qui faisait le charme de leur premier effort (salué ici), les Crocodiles pour leur deuxième album ‘Sleep Forever’ insufflent plus de pop (voire de soleil), de rock, la joue moins sombre, moins «cheap», plus porté vers l'attaque, avec une production plus efficace et accessible. Le tout paraîtra peut-être trop propre à certains (la production de James Ford y est pour beaucoup) mais les Crocodiles franchissent le Rubicon avec une grande aisance.
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18. Max Richter – infra [130701]
Prince de la musique de chambre électronisée, Max Richter aura sorti en 2010 son meilleur album depuis son chef d’œuvre de 2004, ‘The Blue Notebooks’. Il s’appelle ‘infra’ et est une suite de variations léchées de cordes et de pianos sur lesquelles vient se poser des distorsions radiophoniques. Exact opposé musical au final, mais complémentarité intelligente qui ne fait que ressortir un peu plus le beau de ses mouvements. Un, deux, trois ? Frissonnez.
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17. General Bye Bye – Girouette [Greed Recordings]
A chaque année son très bel album Greed Recordings. En 2010, ce sont les parisiens de General Bye Bye qui remportent la palme avec un premier effort à saluer. Un disque de rock nerveux, aux constructions alambiquées, où une influence toute Blonde Redhead-ienne (bien que Philippe, chef de cette tribu, s’en défende) plane au-dessus des compositions. Une preuve de plus que le rock en France, c’est possible.
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16. GonjaSufi - A Sufi and a Killer [Warp]
Album de l’année pour soixante blogueurs réunis, ‘A Sufi and a Killer’ est sans nul doute le disque le plus ouvert que j’aurais écouté en 2010. Pop psychédélique, rock débraillé, soul sous acides, funk organique, tout ici se succède pour former pourtant un ensemble on ne peut plus cohérent. Rajoutez à cela une voix presque caméléon, capable de s’adapter à chaque rythme offert sur un plateau par Flying Lotus, Gaslamp Killer et Mainframe, et vous tenez un des albums de l’année. Évidemment.
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15. Jeremy Messersmith – The Reluctant Graveyard [-]
‘The Reluctant Graveyard’ et sa pochette tragi-comique aurait été écrit par Elliott Smith qu’il aurait déjà reçu un succès critique et commercial. Car il y a beaucoup de choses qui rappelle l’auteur de ‘Either/Or’. Capable d’une finesse et d’un touché pop irréfutable, Jeremy Messersmith confirme – et de quelle manière ! – tout le talent qui vit dans ses mains.
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14. Arnaud Fleurent-Didier – La Reproduction [Columbia]
Il y eut l’aventure Notre Dame. Puis l’aventure French Touche, petit label parisien qui aura eu du nez pour sortir ‘Portrait du Jeune Homme en Artiste’, un des chefs d’œuvre (à mes yeux) des années 2000, le genre d’albums de pop à la française comme on en fait trop rarement.
Il y a aujourd’hui l’aventure major avec ‘La Reproduction’, un disque annoncé par l’inoxydable France Culture et qui est une réussite. Délaissant les aventures d’un jeune trentenaire en mal d’amour et d’affection pour mieux recentrer son propos sur la famille, Arnaud Fleurent-Didier parvient à force de textes finement écrits et d’orchestrations pop de grandes tenues à sortir un album d’une grande maturité. Et, c’est le plus important, d’une grande beauté.
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13. The Idyllists – st [Talking Bird]
Un de mes coups de cœur de l’année. Non signés, les américains de The Idyllists prouvent avec ce deuxième album toute l’incohérence de leur situation. Car ces gens là ont une vraie capacité à composer de bonnes chansons pop voire rock, un brin matinées de folk, et à créer plus souvent qu’à leur tour de véritables hymnes à découvrir (Empire State, Let’s Fly Away). Une sorte de Libertines pop et américain.
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12. Future Islands – In Evening Air [Thrill Jockey]
Il y a d’abord ce son marqué 80s. Il y a ensuite cette voix qui rappelle celle de Kurt Wagner de Lambchop. Il y a enfin ces compositions qui se valent presque toutes tant elles sont de très haut niveau. Car bien que porté par le splendide Swept Inside, ‘In Evening Air’ compte bien plus de tubes (Walking Through That Door, Vireo’s Eye, Long Flight) en son sein que bons nombres d’albums sortis cette année.
Un disque magnifique qui rend un vibrant hommage à une bien belle décennie en sortant un album qui n’aurait vraiment pas dépareillé à l’époque.
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11. Aloe Blacc – Good Things [Stones Throw]
Entouré par un groupe cinq étoiles, alternant les chansons pop-soul et soul-pop venues d’une autre époque, et n’hésitant pas à s’engager via ses textes, Aloe Blacc avec son deuxième album ‘Good Things’ n’aura pas déçu tout ceux qui attendaient, comme moi, ce disque de pied ferme après quelques singles de très haute tenue (I Need a Dollar, Femme Fatale). Mieux : il aura confirmé sur scène cette année tout le talent qui vit dans son corps.
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Et comme prévu, vu qu'il est quand même plus simple de (re)découvrir un album avec du son, un lecteur compilant une chanson de chacun des albums chroniqués ci-dessus:


lundi 3 janvier 2011

Top 50 'Albums 2010': 50-31



Après une semaine de noël et de réveillon à bourlinguer d'Ardèche en Bretagne, suite et fin des traditionnels top de fin d'année. Des tops qui ont continué d'affluer pendant la semaine, notamment celui de Dans Le Mur du Son (auquel je n'aurais pas participé, perdu que j'étais au fin fond des Côtes d'Armor), de Feu à Volonté (singles cette fois), de Francky de Muzik&Cultures ou de La tête à Toto. Et pendant ce temps là, Des Chibres et des Lettres nous aura pondu pour sa part un Flop 2010.

Quant à ce blog, après le top Ep et autres 7", après un top 50 singles, place maintenant au top 50 albums, comme chaque année, divisé en trois parties.
Il est à noter qu'au bas de chaque article, vous retrouverez un lecteur grooveshark proposant une chanson de chacun des albums évoqués au-dessus. Et au bas de chaque chronique, un petit plus vous emménera vers une chronique, d'ici ou d'ailleurs, si vous voulez en savoir plus.

La première partie débute maintenant, en tout cas, juste après vous avoir souhaité mes meilleurs vœux pour l'année qui s'ouvre.

Pour rappel:
Top 'Albums 2010': 10-01
Top 'Albums 2010': 30-11
Top 50 'Chansons/Singles 2010'
Top 20 'Ep, 7", 12", Compilations et Rééditions' 2010


50. Clogs – The Creatures in the Garden of Lady Walton [Brassland]
'The Creatures in the Garden of Lady Walton' est un disque aussi réussi que les précédents de la part de Clogs mais qui voit le groupe évoluer sans se fourvoyer en invitant un instrument très rare jusque là chez eux : la voix. Résultat très convaincant où les guests n'accaparent pas l'attention mais mettent encore plus en lumière la musique, la chose primordiale chez Clogs.
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49. Canasta – The Fakeout, the Tease and the Breather [-]
Découvert grâce à feu Bopper, Canasta est un groupe de Chicago qui aura sorti en 2010 son deuxième album... toujours à sa façon vu que le groupe n’est incroyablement pas signé. Pourtant leur pop qui sait être aussi épique qu’intimiste a de quoi ravir plus d’une oreille. Car il y a ici plus d’une belle chanson et de refrains à fredonner que sur beaucoup d'albums encensés ici et là.
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48. The Bamboos – 4 [Tru-Throughs]
Originaire de Melbourne, The Bamboos aligne, dans un déluge de cuivres, des titres aussi bien uniquement instrumentaux que chantés par la belle voix de Kylie Auldist. Naviguant entre soul et funk, tirant son inspiration de décennies cultes pour le genre (Like Tears In Rain n’aurait pas fait tâche sur les compilations 'Motown Dance Party', tant son rythme est une euphorique invitation à la danse) est une belle découverte qui ne s'estompe pas malgré les écoutes.
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47. Cabins – Bright Victory [Ivy League]
Quatuor australien, les Cabins auront fait pour leur premier sortie discographique, dans le court mais l’incisif. Un album à la basse bien présente et qui n'hésite pas à aller autant dans le rock que dans le blues pour mieux imposer une ambiance lourde dans ses morceaux. Avec toujours un vrai souci.
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46. Avi Buffalo – st [Sub Pop]
Premier album pour Avi Buffalo, groupe originaire de Long Beach. Un disque alternant entre chansons pop-folk plutôt classique et pop capable d'élans inattendus, presque à tiroirs (notamment sur les deux derniers morceaux). Un groupe qui fait penser, notamment à cause de la voix qui survole l’album, à une version pop-folk de MGMT. Belle découverte.
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45. Allo Darlin’ – st [Fortuna Pop!]
Cette découverte, je la dois à Discobloguons qui aura su se montrer suffisamment persévérant. Et il aura bien eu raison. Pas ébouriffante aux premières écoutes mais rapidement rafraichissante comme tout, leur twee-pop (c’est l’année) est quand même du meilleur effet, portée qu’elle est par une bien jolie voix.
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44. Laura Veirs – July Flame [Bella Union]
C’est qu’on aurait presque oublié que Laura Veirs a publié un album en 2010. Et pourtant, il mérite le détour. Un album simple, globalement acoustique bien que largement arrangé. Alors certes, un album de miss Veirs, c’est peu ou prou la même chose que les précédents. Mais ‘July Flame’ est, justement, un beau retour de flamme de la part de l’américaine. Et puis pouvons nous décemment nous plaindre d’avoir à disposition autant de belles compositions ? Non. Donc on prend. Et plutôt deux fois qu’une.
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43. Erik Arnaud – L'Armure [Matrice]
Copain de cordée de Florent Marchet, Erik Arnaud reprend sa carrière discographique personnelle. Tout au long des 10 chansons de l'album, très sombres, Erik Arnaud rappelle à nos oreilles autant l’univers d’une certaine idée de la chanson/du rock français (Dominique A, Miossec) que la voix de Bertrand Cantat (certaines intonations de Nous Sommes sont saisissantes), tout en gardant une proximité artistique avec Florent Marchet (une mélodie par-ci, un texte par là).
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42. Eluvium – Similes [Temporary Residence]
Après un coffret aussi hors de prix que magnifique, Eluvium, un des maitres des chansons éthérées et ambiantes, revient avec un nouvel album qui marque une rupture avec ses précédentes livraisons. Matthew Cooper se met effectivement à chanter, et il le fait plutôt bien d’ailleurs. Mais loin de s’enorgueillir de cette nouvelle orientation, Eluvium laisse ici la musique au centre de tout, sa voix n’étant qu’un ajout et un atout de plus à apporter aux chansons de ce décidément talentueux bonhomme.
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41. Tom McRae – The Alphabet of Hurricanes [Cooking Vinyl]
Pendant longtemps, le seul album vraiment valable de Tom McRae a été son premier. Depuis, le britannique allait de déception en déception, édulcorant chaque fois un peu plus ce qui faisait le sel de ses compositions. ‘The Alphabet of Hurricanes’ casse la spirale infernale dans laquelle Tom McRae s’était installé et prouve que notre homme a du talent. Sombre et mélancolique, cet album montre un Tom McRae inspiré, triste comme la pluie et qui semble avoir retrouvé son stylo magique.
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40. Black Mountain – Wilderness Heart [Jagjaguwar]
Produit, entre autres, par Randall Dunn (producteur notamment de Sunn o))), Boris ou Earth), 'Wilderness Heart', troisième album des Black Mountain, aura été une bonne surprise tant leur second disque m’avait déçu. Jouant moins la carte de l’exercice de style comme avant, le combo de Vancouver séduit immédiatement avec son rock stoner et psychédélique. Une sorte de rencontre entre les Queens of The Stone Age et les Stooges, les claviers vintage en plus.
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39. Math and Physics Club – I Shouldn't Look As Good As I Do [Matinée]
Coincés et à l’étroit dans leur coccinelle bleue, Math and Physics Club est le type de groupe pour lequel il est très facile de tomber sous le charme : bluettes genre Belle and Sebastian, folk-pop innocente et légère, compositions optimiste et lumineuses. Mais ne croyez pas qu’il s’agit ici d’un disque facile et interchangeable : on ne tombe pas aussi fou d’un album de ce genre là comme ca.
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38. Johnny Cash – American VI: Ain't No Grave [American]
Sixième et dernière sortie des collaborations entre Johnny Cash et Rick Rubin, ‘American VI: Ain't No Grave’ est tout sauf le raclage de fonds de tiroir de trop. Car, bien que très proche de ses dernières heures, Johnny Cash dans son style inimitable, arrive par le biais de nouvelles compositions ou de reprises opportunes, à faire vibrer les cœurs. La mort n’est pas loin et rôde autour de cet album. Et pourtant il semble qu’elle n’arrivera jamais à son but tant la force des interprétations de Cash est inaltérable.
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37. Le Futur Pompiste – st [Shelflife]
Derrière ce nom un peu idiot se cache un groupe finlandais que j’avais découvert un soir de discussion dans un salon plein d’oiseaux bleus en 2003. Depuis cette époque et malgré la qualité de leur premier album, rien. Sept ans plus tard, je retombe sur ce groupe au hasard d’une news quelconque. Le Futur Pompiste n’a rien perdu de sa qualité de compositions, sorte de Stereolab a-like. Bien au contraire.
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36. Florent Marchet – Courchevel [Nodiva]
Allongé sur une peau de bête, affublé d’une fine moustache que n’auraient pas reniés certains footballeurs allemands des années 80, Florent Marchet serait-il tombé du côté obscur de la force, à n’être qu’une caricature de ce qu’il souhaite se moquer ?
Que neni ! Disque court, ‘Courchevel’ est empreint à nouveau de belles chansons aussi touchantes que grinçantes, au-dessus desquelles plane toujours cette vision désabusée (ou presque) de la vie. Et prouve s’il en était besoin que Florent Marchet reste un artiste majeur français.
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35. Ólafur Arnalds – ... And They Have Escaped The Weight Of Darkness [Erased Tapes]
Ólafur Arnalds aura été en 2010 une découverte. Un soir de journée ratée, je suis tombé chez Kris sur une chanson de cet album et j’ai été subjugué : compositions mélancoliques et déchirantes sur lit de cordes, le tout menées par un piano aussi omniprésent que discret. ‘... And They Have Escaped The Weight Of Darkness’ est un album sublime mais triste. Et Ólafur Arnalds le pendant pop de Max Richter.
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34. Laura Marling - I Speak Because I Can [Virgin]
Faisant tourner les têtes de pas mal de groupes (Noah and The Whale il y a quelques années, Mumford and Sons aujourd'hui), Laura Marling n’est en rien une arriviste. Mais une artiste accomplie dont les diverses sorties discographiques de cette année m’auront stupéfié un peu plus. ‘I Speak Because I Can’ a été la première de celles ci. Un album fade de prime abord mais qui se dévoile rapidement, porté par la voix forte de Laura Marling. Et puis quelqu’un qui ose reprendre avec tant de justesse Jackson C. Frank ne peu être que quelqu'un de bien.
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33. Baths - Cerulean [anticon]
Si l’on met de côté Why ?, ca faisait presque un moment que je n’avais pas été touché par un disque de chez anticon. Nouvelle signature d’anticon, Baths est en tout cas le genre de disque qui donne envie de se lover dans une piscine de coton. Et, accessoirement, la rencontre de Daedelus et de The Avalanches, avec un brin d'Animal Collective au-dessus de tout ca.
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32. Villagers - Becoming a Jackal [Domino]
A l'époque, première écoute, je n’avais pas du tout été emballé. Et puis devant des avis dithyrambiques, j’ai ressayé. Et je suis tombé plus que sous le charme. Le premier album de Villagers (Conor O'Brien à la ville, irlandais de son état, aperçu chez The Immediate) est vraiment superbe. Des compositions et des mélodies touchantes qui ne tombent jamais dans le pathos, le tout entouré d’une production bien ronde comme il faut. Sacrés débuts !
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31. Madlib – Madlib Medecine Show [Madlib Invazion]
Producteur émérite et défricheur musical professionnel, Madlib s’est lancé à la fin 2009 dans un projet un peu fou : sortir douze compilations/mix-tapes à sa sauce, traitant à chaque fois d’un thème musical défini : musique brésilienne, africaine, reggae, disco, etc… le tout, à la sauce Madlib, forcément.
S’il ne réussit pas son pari d’en sortir douze (neuf compilations ont «seulement» vu le jour pour le moment), artistiquement c’est de haut niveau. Pas tout le temps certes, mais globalement ces compilations ‘Madlib Medecine Show’ sont ambitieuses, détonantes, rarement ennuyeuses et proposent là un véritable voyage musical. Et dans le genre GO de luxe, on ne pouvait rêver mieux que Madlib.
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Et pour finir donc, un lecteur permettant d'écouter un morceau de chacun des 20 albums présentés ci-dessus :