D'abord l'euphorie. Puis la désillusion. Et finalement le plaisir. La nouvelle de la sortie de 'Sleepwalkers' de David Sylvian a suivi ce schéma dans mon esprit tortueux et torturé.
L'euphorie. Car oui, David Sylvian fait partie de ces artistes qui titillent mon imaginaire et emballent ma joie. Je suis très loin de tout connaitre de sa discographie, mais j'en connais assez - 'Blemish' et 'Snow Born Sorrow' (sous le nom Nine Horses, avec Steve Jansen et Burnt Friedman, pour un des plus beaux disques des années 2000) pour ne citer qu'eux - pour savoir que le britannique reste un artiste capable de renverser mon cœur, entre avant-garde, rock expérimental et ambient, le tout bercé par une voix d'indie-crooner reconnaissable entre mille.
La désillusion. Après un 'Manafon' plus obscur, plus fermé mais toujours fascinant dans sa construction sonore, j'espérais un nouvel album. 'Sleepwalkers' serait celui-là. Sauf que non au final.
Car 'Sleepwalkers' n'est «qu'une» compilation qui recense bon nombre des collaborations que David Sylvian a pu faire durant les années 2000. Ici, certains de ceux qui ont fait la dernière décennie se succèdent: Ryuichi Sakamoto, Christian Fennesz, Arve Henriksen de Supersilent, ce genre d'artistes. Bref, pas de nouveautés ici (à une chanson près, Five Lines, avec Dai Fujikura), mais certaines de ses meilleures compositions des dix dernières années.
Le plaisir. Un grand et fort plaisir. Car si 'Sleepwalkers' est une compilation, elle est avant tout une plongée des plus remarquables dans l'œuvre de ce petit génie de David Sylvian. J'ai beau connaître toute sa récente discographie, voir ces 16 titres se succéder avec autant de facilité - et de malice - me surprend encore.
'Sleepwalkers' est une extraordinaire porte d'entrée, un best-of (et dieu sait que je déteste ce mot) idéal pour rentrer dans l'œuvre de David Sylvian. Mais également une très bonne façon de se rappeler quel artiste essentiel il est.
David Sylvian a retravaillé ici certains titres, changé les mixes pour d'autres, histoire de donner une cohérence à l'ensemble. Et c'est une réussite à tous les niveaux. Bref, un best-of, pensé et travaillé et non pas emballé et pesé en moins de temps qu'il ne faut pour dire «argent facile».
'Sleepwalkers' est un must-have, rien de moins, qui mérite de figurer en bonne place dans toutes bonnes discothèques qui se respectent, que celles-ci possèdent les œuvres précédentes ou pas de David Sylvian. Car au delà de la compilation, ce disque pourrait presque être considéré comme un nouvel album tant il est cohérent, riche et incroyablement divers. Ce qui n'est pas le moindre des compliments. (sortie: 27 septembre 2010)
L'euphorie. Car oui, David Sylvian fait partie de ces artistes qui titillent mon imaginaire et emballent ma joie. Je suis très loin de tout connaitre de sa discographie, mais j'en connais assez - 'Blemish' et 'Snow Born Sorrow' (sous le nom Nine Horses, avec Steve Jansen et Burnt Friedman, pour un des plus beaux disques des années 2000) pour ne citer qu'eux - pour savoir que le britannique reste un artiste capable de renverser mon cœur, entre avant-garde, rock expérimental et ambient, le tout bercé par une voix d'indie-crooner reconnaissable entre mille.
La désillusion. Après un 'Manafon' plus obscur, plus fermé mais toujours fascinant dans sa construction sonore, j'espérais un nouvel album. 'Sleepwalkers' serait celui-là. Sauf que non au final.
Car 'Sleepwalkers' n'est «qu'une» compilation qui recense bon nombre des collaborations que David Sylvian a pu faire durant les années 2000. Ici, certains de ceux qui ont fait la dernière décennie se succèdent: Ryuichi Sakamoto, Christian Fennesz, Arve Henriksen de Supersilent, ce genre d'artistes. Bref, pas de nouveautés ici (à une chanson près, Five Lines, avec Dai Fujikura), mais certaines de ses meilleures compositions des dix dernières années.
Le plaisir. Un grand et fort plaisir. Car si 'Sleepwalkers' est une compilation, elle est avant tout une plongée des plus remarquables dans l'œuvre de ce petit génie de David Sylvian. J'ai beau connaître toute sa récente discographie, voir ces 16 titres se succéder avec autant de facilité - et de malice - me surprend encore.
'Sleepwalkers' est une extraordinaire porte d'entrée, un best-of (et dieu sait que je déteste ce mot) idéal pour rentrer dans l'œuvre de David Sylvian. Mais également une très bonne façon de se rappeler quel artiste essentiel il est.
David Sylvian a retravaillé ici certains titres, changé les mixes pour d'autres, histoire de donner une cohérence à l'ensemble. Et c'est une réussite à tous les niveaux. Bref, un best-of, pensé et travaillé et non pas emballé et pesé en moins de temps qu'il ne faut pour dire «argent facile».
'Sleepwalkers' est un must-have, rien de moins, qui mérite de figurer en bonne place dans toutes bonnes discothèques qui se respectent, que celles-ci possèdent les œuvres précédentes ou pas de David Sylvian. Car au delà de la compilation, ce disque pourrait presque être considéré comme un nouvel album tant il est cohérent, riche et incroyablement divers. Ce qui n'est pas le moindre des compliments. (sortie: 27 septembre 2010)
Son:
Site officiel (des extraits de chacun des 16 titres de 'Sleepwalkers' sont en écoute)
Vous pouvez commander ce 'Sleepwalkers' directement sur le site officiel de David Sylvian, en cliquant ici.
Deux titres en écoute de ce 'Sleepwalkers'. Money For All, une chanson de Nine Horses, superbe (et 9è de mon top singles 2007), dont la mélodie et les paroles viennent se greffer dans votre cerveau sans demander leur reste. Et World Citizen - I Won't Be Disappointed again (with Ryuichi Sakamoto), mixé par Chasm, rien d'autre qu'un régal auditif. (malheureusement plus en écoute)
Et pour finir, le joli clip de Sleepwalkers, la chanson qui ouvre et qui donne son nom à cette compilation de David Sylvian:
6 commentaires:
Je ne savais pas que c'était sorti! Merci pour l'info en tout cas...
Je n'ai donc lu ton article que jusqu'à la fin du paragraphe "euphorie". Je partage complètement ton avis. Et, pour le reste, je reviendrai plus tard!
;-D
Il s'agit effectivement d'un must-have pour quiconque souhaite se plonger dans la brillante discographie de Sylvian. C'est même effectivement ce qu'il a sorti de plus accessible depuis longtemps puisqu'il ne s'agit pas du genre d'homme à imposer son univers opaque chez les autres.
Après connaissant déjà plus de la moitié des titres présents ici, j'ai bien du mal à m'emballer comme s'il s'agissait d'un nouvel album, même s'il est vrai qu'il possède une étonnante cohérence pour un exercice de ce genre.
Dans tous les cas, c'est chouette que tu en ais parlé :)
Cela fait toujours plaisir de se replonger dans l'univers de M. Sylvian.
... Moi qui adore la personnalité de Sylvian depuis les eighties (ça ne me rajeunit pas), mais qui ai parfois du mal à le suivre dans la période Samadishound, "Sleepwalkers" me tend les bras pour m'aider à m'y frayer un chemin.
Et j'avoue avoir un faible pour le somptueux "Wonderful World" avec la jolie voix de Stina Nordenstam.
Blog très sympa en passant ;-)
@ Mmarsu: Alors alors? Ecouté?
@ Benji: Ben a la base, j'ai vraiment eu du mal à m'emballer. Mais l'écoute est quand même sidérante. Je connaissais la très grande partie des titres et puis non, un ravissement et un grand choc sur certains passages. Etonnant.
@ Magali: Je m'écoute Blemish d'ailleurs à l'instant. :)
@ Blake: L'album de Nine Horses (d'où est tiré Wonderful World) est un bijou incroyable (il y a une telle précision dans la production que ca en est fou).
Et chouette chronique by the way (et blog aussi :)):
http://leschroniquesdeblake.blogspot.com/2010/09/memory-of-80s-eternally-david-sylvian.html
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