Le premier émoi musical de la fin de mon enfance et du début de mon adolescence, devant Nirvana, a été Queen. Queen, le groupe qui se faisait démonter (j'imagine que c'est encore le cas) par Nicolas Ungemuth dans la partie Rééditions de Rock'n'Folk. Queen le groupe honni par beaucoup.
Mais Queen, le plus grand groupe du monde dans les années 80. Queen et son quatuor hétéroclite, entre sa grande diva à moustache, son guitar-hero aux cheveux longs, son batteur sans génie et son bassiste que l'on a trop souvent tendance à mésestimer.
J'avais dix ans et la musique alors se résumait pour moi aux artistes préférés de mes parents. Et puis, un jour en ouvrant la radio, je suis tombé sur Bohemian Rhapsody, la chanson à tiroir totalement intemporelle du groupe (la seule chanson à avoir été numéro 1 du hit parade à près de 20 ans d'intervalles: en 1975 et en 1992 à l'occasion de la sortie du film Wayne's World), et qui m'avait totalement scotchée.
Peu après, on m'avait offert le premier de leur 'Greatest Hits' en K7 (il était écrit que mon premier disque ne serait pas un best-of). J'ai usé cette cassette comme rarement un autre album depuis. Tout comme j'ai pu user le 'Greatest Hits II' peu de temps plus tard.
Depuis cette époque, j'ai remonté toute la discographie de Queen, je l'ai écouté. J'y ai trouvé de vraies horreurs (les deux premiers albums passables du groupe, les abominables 'Hot Space' - qui contient pourtant une des plus belles chansons de Queen, le single pop par excellence, Under Pressure, et 'Flash Gordon', bande originale du film du même nom) mais aussi des albums d'une qualité indéniable (le triptyque 'Sheer Heart Attack', 'A Night at The Opera', 'A Day at the Races' notamment).
Le groupe a composé des chansons aussi vaines que formidables (vraiment!), au premier rang desquelles on retrouve évidemment Bohemian Rhapsody, Under Pressure mais aussi The Show Must Go On, le titre qui termine le dernier album du groupe, 'Innuendo' sorti quelques mois avant la mort de Freddy Mercury où ce dernier, rongé par la maladie, n'a pourtant peut-être jamais aussi bien chanté.
J'ai acquis une partie de la discographie de Queen en cd. J'ai acheté 'Made in Heaven' à sa sortie (je lui trouve même un certain charme) ainsi que le seul album solo de Freddy Mercury. J'ai consenti à donner pour des best-of contenant de vraies-fausses nouveautés, confectionnés par un Brian May sûrement en manque de liquidités.
Et quand je retombe sur le 'Freddy Mercury Tribute' de 1992, où toute la plèbe du rock - FM ou non - vient rendre hommage à Freddy, je ne peux m'empêcher d'aller au bout, malgré la qualité discutable de l'ensemble. De frissonner devant cette foule immense reprenant d'une seule voix toutes ces chansons que je connais par cœur, de chanter à tue-tête la très belle reprise de Somebody to Love par George Michael (le seul qui aurait pu prétendre à prendre la place de Freddy Mercury après sa mort) ou de m'émouvoir devant David Bowie, éteignant en quelques gestes et quelques mots une foule bouillante pour une prière, à genoux, sur le scène de Wembley.
Depuis, Queen reste comme une madeleine de Proust que je ne ressors que très épisodiquement. J'ai préféré m'en éloigner finalement, pour ne pas subir les choix désastreux de Brian May et Roger Taylor, envieux de retrouver une gloire passée et qui ne reviendra pas.
C'est pour cela que j'ai suivi de très loin la reformation et la tournée des stades avec Paul Rodgers du groupe Free.
L'autre jour, en naviguant de site en site, je suis retombé sur leur 'Live at Wembley' de 1986. Encore une cassette que j'ai abîmé tant je l'ai écoutée. Et bien que cela fasse 15 ans - au bas mot - que je n'avais pas mis les oreilles sur ce double album live, j'en connaissais encore toutes les paroles, toutes les réactions du public, tout le blabla de Freddy, par cœur.
Lorsque Freddie Mercury est mort, j'avais 12 ans. J'avais été perturbé, étant partagé entre l'envie de chialer pour un type que je vénérais et la difficulté à comprendre comment je pouvais être triste de la mort d'un mec que je n'avais jamais connu.
Quand j'étais en 4è, Fun Radio et Skyrock avaient annoncé qu'Axl Rose allait reprendre la place laissée vacante par Freddie Mercury et que Queen allait continuer à faire des disques. Effroi. Heureusement, il n'en a rien été.
Car on ne remplace pas Freddie Mercury qui malgré son côté diva et sa passion pour quelques arrangements pompeux avait un sacré organe vocal et était un de ces entertainers comme on n'en fait plus.
Queen de toutes façons est mort un jour froid de novembre 1991. C'était il y a 20 ans. Vingt ans et un jour.
Mais Queen, le plus grand groupe du monde dans les années 80. Queen et son quatuor hétéroclite, entre sa grande diva à moustache, son guitar-hero aux cheveux longs, son batteur sans génie et son bassiste que l'on a trop souvent tendance à mésestimer.
J'avais dix ans et la musique alors se résumait pour moi aux artistes préférés de mes parents. Et puis, un jour en ouvrant la radio, je suis tombé sur Bohemian Rhapsody, la chanson à tiroir totalement intemporelle du groupe (la seule chanson à avoir été numéro 1 du hit parade à près de 20 ans d'intervalles: en 1975 et en 1992 à l'occasion de la sortie du film Wayne's World), et qui m'avait totalement scotchée.
Peu après, on m'avait offert le premier de leur 'Greatest Hits' en K7 (il était écrit que mon premier disque ne serait pas un best-of). J'ai usé cette cassette comme rarement un autre album depuis. Tout comme j'ai pu user le 'Greatest Hits II' peu de temps plus tard.
Depuis cette époque, j'ai remonté toute la discographie de Queen, je l'ai écouté. J'y ai trouvé de vraies horreurs (les deux premiers albums passables du groupe, les abominables 'Hot Space' - qui contient pourtant une des plus belles chansons de Queen, le single pop par excellence, Under Pressure, et 'Flash Gordon', bande originale du film du même nom) mais aussi des albums d'une qualité indéniable (le triptyque 'Sheer Heart Attack', 'A Night at The Opera', 'A Day at the Races' notamment).
Le groupe a composé des chansons aussi vaines que formidables (vraiment!), au premier rang desquelles on retrouve évidemment Bohemian Rhapsody, Under Pressure mais aussi The Show Must Go On, le titre qui termine le dernier album du groupe, 'Innuendo' sorti quelques mois avant la mort de Freddy Mercury où ce dernier, rongé par la maladie, n'a pourtant peut-être jamais aussi bien chanté.
J'ai acquis une partie de la discographie de Queen en cd. J'ai acheté 'Made in Heaven' à sa sortie (je lui trouve même un certain charme) ainsi que le seul album solo de Freddy Mercury. J'ai consenti à donner pour des best-of contenant de vraies-fausses nouveautés, confectionnés par un Brian May sûrement en manque de liquidités.
Et quand je retombe sur le 'Freddy Mercury Tribute' de 1992, où toute la plèbe du rock - FM ou non - vient rendre hommage à Freddy, je ne peux m'empêcher d'aller au bout, malgré la qualité discutable de l'ensemble. De frissonner devant cette foule immense reprenant d'une seule voix toutes ces chansons que je connais par cœur, de chanter à tue-tête la très belle reprise de Somebody to Love par George Michael (le seul qui aurait pu prétendre à prendre la place de Freddy Mercury après sa mort) ou de m'émouvoir devant David Bowie, éteignant en quelques gestes et quelques mots une foule bouillante pour une prière, à genoux, sur le scène de Wembley.
Depuis, Queen reste comme une madeleine de Proust que je ne ressors que très épisodiquement. J'ai préféré m'en éloigner finalement, pour ne pas subir les choix désastreux de Brian May et Roger Taylor, envieux de retrouver une gloire passée et qui ne reviendra pas.
C'est pour cela que j'ai suivi de très loin la reformation et la tournée des stades avec Paul Rodgers du groupe Free.
L'autre jour, en naviguant de site en site, je suis retombé sur leur 'Live at Wembley' de 1986. Encore une cassette que j'ai abîmé tant je l'ai écoutée. Et bien que cela fasse 15 ans - au bas mot - que je n'avais pas mis les oreilles sur ce double album live, j'en connaissais encore toutes les paroles, toutes les réactions du public, tout le blabla de Freddy, par cœur.
Lorsque Freddie Mercury est mort, j'avais 12 ans. J'avais été perturbé, étant partagé entre l'envie de chialer pour un type que je vénérais et la difficulté à comprendre comment je pouvais être triste de la mort d'un mec que je n'avais jamais connu.
Quand j'étais en 4è, Fun Radio et Skyrock avaient annoncé qu'Axl Rose allait reprendre la place laissée vacante par Freddie Mercury et que Queen allait continuer à faire des disques. Effroi. Heureusement, il n'en a rien été.
Car on ne remplace pas Freddie Mercury qui malgré son côté diva et sa passion pour quelques arrangements pompeux avait un sacré organe vocal et était un de ces entertainers comme on n'en fait plus.
Queen de toutes façons est mort un jour froid de novembre 1991. C'était il y a 20 ans. Vingt ans et un jour.