Il y a ces premières notes de guitares de jangle pop. Et puis très vite, il y a cette basse qui les rejoint. Une ligne basse qu'on dirait sortie des doigts de... non, ne nous emballons pas, et n'allons pas trop vite en besogne. Et puis d'un coup, cette voix, qu'on dirait... non. Enfin si. Tout de même. Les écoutes se succèdent et pourtant, difficile de ne pas entendre du New Order sur In Gray & Blue, sommet de 'Still Life', deuxième album, très réussi par ailleurs, du quintet Massage.
Alors oui, la fibre est plus jangle-pop chez les californiens, et la production aurait été plus chiadée chez les mancuniens. Mais In Gray & Blue a des atours (ce gimmick à la basse, cette voix, ce clavier) qui laissent imaginer ce qu'auraient pu donner les retrouvailles de Bernard Sumner et Peter Hook s'ils avaient décidé d'enterrer un temps la hache de
guerre et de mettre leurs ego et leurs bouquins de côté. Mais c'est peut-être mieux ainsi. Et dans le même temps un peu triste de voir qu'il y a plus de New Order dans In Gray & Blue de Massage que dans tous les albums de New Order depuis 20 ans.
Album : Still Life Année : 2021 Label : Bobo Integral
Plus de deux ans et demi après un 'Rat Blanket Ep' des plus épatant, les Wych Elm sont enfin de retour, avec une formation différente : toujours mené par la voix de Caitlin Elliman, le groupe a remplacé deux de ses membres masculins pour être désormais aux trois-quart féminin. La question étant : est-ce que cela change quelque-chose aux influences et ambitions musicales du groupe ? Pas le moins du monde.
Wych Elm tient à son ADN et à ses premières amours. Et cela s'entend sur 'Rabbit Wench' (femme lapin en français), son nouvel Ep. Un disque un rien morbide à nouveau et qui sent bon le grunge estampillé 90s, les Pixies, les Breeders et toute la clique. Là aussi, Wych Elm fait dans le court et le concis (sept titres et 14 minutes, exactement comme sur 'Rat Blanquet Ep'), et s'il manque une chanson aussi forte que Susan Smith, l'ensemble tient sacrément la route. On attend maintenant que le groupe de Bristol, dont la notoriété outre-manche grandit doucement mais sûrement (ils ouvriront pour IDLES en janvier) sorte un album en bonne et due forme. Il serait temps.
Album : Rabbit Wench Ep Année : 2021 Label : Black Dog Records
Il y a des disques qui prennent leur temps. Et puis il y a les autres. Comme 'Comfort To Me' des Australiens d'Amyl and the Sniffers ; du genre qui démarre pied au plancher en mettant basse et batterie sur le devant de la scène avant de voir débouler les guitares et le chant d'Amy Taylor, viscéral et furieux.
Ce titre d'ouverture, Guided By Angels, va donner le tempo et la direction à suivre pour les 35 minutes suivantes, les douze chansons restantes ne voyant pas le groupe changer son fusil d'épaule. A fond, tout le temps, du punk dans l'esprit, du garage dans l'exécution, du gabba gabba hey aussiet surtout, des guitares qui n'aiment rien de plus que riffer dans tous les sens, descendre des manches et festoyer avec rage. Point d'orgue de l'album, le court mais intense Hertz (en écoute aujourd'hui), chanson d'amour puissante et énervée que le duo basse/batterie rend incroyablement groovy.
Album : Comfort To Me Année : 2021 Label : Rough Trade Records
Perdu de vue depuis leur excellent 'The Race for Space' en 2015, concept album composé autour de la conquête spatiale, le duo de nerds Public Service Broadcasting ne s'est pas montré très prolixe depuis : quelques singles, un troisième album en 2017 ('Every Valley'), l'embauche d'un troisième membre à la batterie. Et c'est à peu près tout.
Tombé sur leur quatrième totalement par hasard, ces retrouvailles sans rendez-vous sont plutôt satisfaisantes. Car 'Bright Magic' s'avère être un disque électronique aussi mélancolique que krautrock, évanescent que bruyant, où le trio délaisse le sampling des débuts. Conceptuel lui aussi (la ville de Berlin est au centre du projet), cet album aux quelques invités talentueux (Blixa Bargeld de Einstürzende Neubauten notamment, dont le Der Rhythmus der Maschinen est un des meilleurs morceaux de l'album) est une réussite d'où ressort une chanson, Blue Heaven (en écoute aujourd'hui), dont le chant est assuré par Andreya
Casablanca. Le titre sans doute le moins représentatif de ce disque des Public Service Broadcasting, mais
dont l'efficacité, le chant anglais dans lequel se noient quelques
lignes allemandes et les belles guitares, en font le Spitfire ou le Go! de
'Bright Magic'.
Album : Bright Magic Année : 2021 Label : Play It Again Sam
En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Blue Heaven de Public Service Broadcasting, avec Andreya Casablanca au chant, est également en écoute ci-dessous :
Autre chanson réussie de 'Bright Magic' de Public Service Broadcasting, voilà Der Rhythmus der Maschinen avec la participation de Blixa Bargeld :
Le clip de Blue Heaven de Public Service Broadcasting :
Le problème quand on arrête de mettre à jour son blog pendant trois mois, c'est qu'on accumule du retard. Et qu'il faut bien le rattraper. Après Afrique Victime de Mdou Moctar hier, place donc à un autre rattrapage avec 'Bright Green Field', premier album très attendu du quintet anglais de Squid, sorti en mai dernier. Un disque qui ne déçoit pas et est même très impressionnant tant il est bien agencé et où les titres forts sont intelligemment disposés pour mieux relancer la machine.
De ces titres forts, on retiendra surtout Narrator, incroyable fait d'armes post-punk de plus de 8 minutes, dont la seconde partie est montée comme un titre électro qui sait ménager ses effets et construire son identité autour des deux voix de Ollie Judge et Martha Skye Murphy et de ces guitares distordues pour mieux nous exploser à la face et tout emporter sur son passage. Un des monuments de cette année 2021.
Album : Bright Green Field Année : 2021 Label : Warp Records
Pas du tout au fait de la musique venue du continent africain en général et de la musique nigérienne en particulier, je ne saurais dire si le dernier album de Mdou Moctar est représentatif de quoique ce soit. Pour autant, la découverte de cet artiste touareg originaire d'Abalak au Niger, et dont 'Afrique Victime' est le sixième album, est réjouissante : cet (afro ?)-blues, ce psychédélisme, ces riffs qui se démultiplient et cette rythmique de haute volée, tout ici est jubilatoire.
De ce disque (le premier chez Matador Records), enregistré live et pas dans un studio (voir l'interview de Pan African Music plus bas), il y a beaucoup de choses à retenir mais on retiendra surtout la chanson titre, point d'orgue de l'album, long morceau de plus de sept minutes dont la deuxième moitié est un enchainement de riffs délicieux et nerveux.
NB : Le site Pan African Music a publié il y a quelques mois de cela une interview très intéressante de Mdou Moctar, où il parle autant de sa musique que de la France, à propos de laquelle il ne mâche pas ses mots. A lire ici.
Album : Afrique Victime Année : 2021 Label : Matador Records
Rythmique martiale. Cuivres puissants et profonds sans être pompeux. Des chœurs en fond qui semblent invoquer le ciel. Trombones qui viennent les aider dans leur quête d’absolu. Quarante-sept secondes viennent de s’écouler, il reste près de 5 mns à cette chanson d’ouverture pour dérouler sa classe et Little Simz a déjà envouté son monde. Le tout sans chanter. Sans poser le moindre vers. Sans envoyer le premier flow.
Le morceau s’appelle Introvert. Il lance le quatrième album de la londonienne, 'Sometimes I Might Be Introvert', qui vient de sortir. Il est fou. Imposant. Le genre de titre qui ouvre tous les horizons et sanctuarise l’écoute des 59 mns restantes. Car à cette introduction massive, l’anglaise dégaine quelques notes souples et légères de guitares qu’elle ajoute à l’ensemble déjà en place avant de commencer à rapper. A la fin de la chanson, Little Simz a déjà gagné.
Pour ainsi dire, beaucoup à sa place se seraient arrêtés là, se seraient contentés de ce titre qui assomme tout pour ne combler le reste de 'Sometimes I Might Be Introvert' qu’avec des morceaux de remplissage. Sauf que Little Simz n’est pas du genre à galvauder une chanson aussi puissante, aussi bien écrite, aussi personnelle (« I dedicate my life and gave my heart over twenty-something years, left wondering how I even feel, but was it even worth it? ») et dans le même temps aussi universelle (« I’m a black woman and I'm a proud one »).
Alors, pendant l'heure suivante, elle va rester au niveau. Et balader ses chansons et ses textes (autant politiques que personnels donc) et ses humeurs entre hip-hop et jazz, soul et neo-soul, r’n’b et pop, rap et afrobeat. Pour mieux appuyer ses propos, Little Simz va même convoquer beaucoup de fantômes,
qu'elle s’approprie pour le meilleur. Un peu de Minnie Riperton
par-ci, du Lauryn Hill par là, quelques effluves de Stevie Wonder et de
la soul des 70s (le seul sample revendiqué de l’album, sur Two Worlds Apart, est d’ailleurs un titre de 1975, The Agony and The Ecstasy
de Smokey Robinson), ou encore de Ms. Dynamite, autre géniale anglaise,
auteur d’un coup de force en 2002, dont elle ne se remettra jamais
vraiment.
C'est peut-être ce qui est le plus fort chez Little Simz sur 'Sometimes I Might Be Introvert' : avoir réussi à dépasser une chanson aussi puissante qu'Introvert. D'avoir su s'en départir pour mieux s'en servir comme rampe de lancement et ne pas plier sous son poids. Car avec ses orchestrations chiadées et ambitieuses, plutôt cinématographiques d'ailleurs et aux atours de comédie musicale ; avec ses interludes bienvenus et qui ne
sont pas là par hasard tant ils sont un vrai socle à l'ensemble ; avec ce flow
sûr et qui tape juste et fort ; sa pochette magnifique qu’on dirait
inspirée par Grace Jones ; Little Simz frappe fort et juste avec 'Sometimes I Might Be Introvert', disque dingue, cohérent et dont les 19 titres transpirent d'une classe folle. (sortie : 3 septembre 2021)
Plus : 'Sometimes I Might Be Introvert' de Little Simz est à l'achat sur son site officiel 'Sometimes I Might Be Introvert' de Little Simz est, notamment, à l'écoute sur Spotify et Deezer
Trois chansons de 'Sometimes I Might Be Introvert' de Little Simz en écoute aujourd'hui. A tout seigneur tout honneur, débutons donc par l'immense Introvert, qui ouvre l'album (en écoute également dans les playlists Spotify, Deezer et Youtube). Puis I Love You, I Hate You, sublime chanson où Little Simz évoque ses relations avec son paternel. Et enfin How Did You Get Here, tout aussi magnifique :
Trois clips tirés de 'Sometimes I Might Be Introvert' de Little Simz : Introvert, aussi puissant que la chanson, Woman (feat. Cleo Sol) et Point And Kill (feat. Obongjayar) :
Sans pour autant être un grand connaisseur de la musique de Tune-Yards (groupe dont on ne sait jamais s'il faut le présenter comme le projet solo de Merrill Garbus ou comme un duo qu'elle forme avec Nate Brenner), voilà un groupe dont les compositions qui ne m'ont jamais trop parlé. Mais un groupe sur lequel je m'arrête un temps à chaque sortie de nouvel album. Car force est de reconnaître qu'on trouve toujours chez Tune Yards quelques chansons à piocher et qui valent le détour.
Sur leur dernier album 'sketchy.', album art-pop/r'n'b plein de beats qui oublie un peu trop les mélodies marquantes à mon goût, on retiendra essentiellement hypnotised, superbe chanson à la rythmique et au jeu de cymbales envoûtants, et au refrain à chanter à tue-tête sur lequel la voix de Merrill Garbus surfe avec grâce. Une chanson qui porte bien son nom : « Look into my eyes, oh, I feel it, honey. Look into my eyes. Oh, you're hypnotized, hypnotized, hypnotized... ».
Cette rentrée 2021 est décidément savoureuse tant les très bonnes sorties pullulent un peu de partout. Dernier exemple en date, 'Aeroplane Days' de Sam Forrest, anglais de 44 ans originaire de York qui arrive bien tardivement dans les oreilles de votre serviteur.
Car ce disque est absolument somptueux. Neuvième album de notre homme (également à la tête de Nine Black Alps), il irradie de 27 mns de pop/folk toute Elliott Smith-ienne et d'un peu plus de
trois minutes de pop synthétique miraculeuse (Walking on Water). Un album court donc, qui dit tout en dix chansons et dont les moments de grâce sont de partout : de l'ouverture mélancolique A Place To Hide à Water Tower et ce piano relevé de riffs très justes en passant par les aériens Dog on a Leash ou Could've Been a Dancer et l'évident The Best Is Yet To Come (en écoute aujourd'hui), véritable apogée de l'ensemble.
Publié en K7 et digital sur le précieux label toulousain Hidden Bay Records (dont c'est peut-être la plus belle sortie), 'Aeroplane Days' est un clairement disque aussi fameux que savoureux. Dans le très haut du panier 2021.
Album : Aeroplane Days Année : 2021 Label : Hidden Bay Records / Desert Mine Music
Sensation, ne fut-elle qu'indie, du début des années 2010, l'aventure WU LYF (pour « World Unite! Lucifer Youth Foundation ») n'aura été que de courte durée (un 12" qui avait excité son monde et un album qui n'a rien perdu de sa beauté en dix ans) tant les quatre jeunes anglais avaient eu du mal à se remettre de leur succès plutôt fulgurant.
Retombés depuis dans l'anonymat, tous les membres du groupes ont pour autant continué à monter des groupes. Et notamment Tom McLung, le bassiste, qui s'est lancé en solo en 2019 sous le nom de Francis Lung, et dont le second album 'Miracle' est sorti au début de l'été. Un disque qui s'ancre loin de WU LYF et qui préfère épouse les contours d'une pop toute Elliott Smith-ienne - et donc Beatles-ienne - et aux quelques élans Beach Boys.
Tout en rondeur, 'Miracle', s'il se perd un peu dans sa seconde partie, ravira tous les amoureux de la belle pop lettrée, aux chansons bien arrangées, orchestrées et qui aiment les guitares qui en font beaucoup mais qui savent s'arrêter à temps avant d'en faire trop. Un album où les mélodies brillantes, qui cachent des paroles pas toujours réjouissantes, apparaissent comme un gros cocon dans lequel il est incroyablement douillet d'aller se lover. Et qui débute par un Bad Hair Day (en écoute aujourd'hui) à la guitare qui jangle parfaitement.
NB : A lire, la chouette interview que Francis Lung a donné à SoundofViolence
Album : Miracle Année : 2021 Label : Memphis Industries
En plus des playlists Spotify, Deezer et YouTube, Bad Hair Day (et son intro sur Spotify et Deezer, tant les deux parties sont indissociables) de Francis Lung est également en écoute ci-dessous :
Autre chanson réussie de 'Miracle' de Francis Lung, voilà Blondes Have More Fun :
Souvent croisée depuis ses débuts il y a dix ans, Torres (de son vrai nom Mackenzie Scott) est vraiment une artiste qui m'intrigue depuis quelques années, notamment - et bêtement - à cause de son nom (et sans que j'ai une explication de pourquoi du comment). Pour autant, ses chansons n'ont jamais réussi à provoquer chez moi autre chose qu'un désintérêt poli. En tout cas, jusqu'à 'Thirstier', son cinquième et dernier album en date, publié le 30 juillet dernier.
Car ce disque change tout. Naviguant entre chansons aux élans mainstream et rock estampillé
nineties (le larsen d’ouverture de l'album sur Are You Sleepwalking? pose bien le décor) mais mâtiné de pop, la floridienne rend une copie parfaite avec ce disque séduisant de bout en bout.
En dix titres souvent faits de changements de breaks ou de silences qui ne perdent jamais en route leur composition, Torres balance aussi bien du tube pop (l'évident Don't Go Puttin Wishes in My Head, en écoute aujourd'hui) que rock (le nerveux Hug From a Dinosaur, Are You Sleepwalking?), de la belle bluette (Big Leap) et de la balade rock tuante (sublime Thirstier qu'on dirait avoir été écrite il y a 25 ans), des titres plus synthétiques mais tout aussi efficaces (Kiss The
Corners) et même un Keep The Devil Out que n'auraient pas renié Garbage.
Chanté d'une voix qui n'aurait sans doute pas dépareillée dans une scène indie-rock du milieu des années 90 et porté par une production puissante et très adaptée (Butch Vig mais sans le côté vulgaire), 'Thirstier' est un album aussi énergique qu'irrésistible de la part de Torres. Et sans conteste un des albums les plus écoutés sous ce chapeau depuis le début de l'année.
Mercredi, il était question dans ces pages de The National avec The Angel of 8th Ave. de Gang of Youths. Il va en être question également avec la chanson du jour, What a World, et plus globalement avec l'album 'Cut The Light' de Husband, groupe anglais (découvert ici grâce à Michel Malégeant), dont on ne sait pas bizarrement grand chose (rien chez Discogs ou Rate Your Music). «Bizarrement» parce que ce premier album mérite plus que l'anonymat dans lequel il se débat depuis juin dernier.
Sorti en catimini (version digitale uniquement et sans label), 'Cut The Light' est un album de pop (ou de rock, mettez le curseur où vous le souhaitez) très anglais, aux vraies belles chansons et aux mélodies corsetées dans des ambiances sombres et lourdes que viennent éclaircir quelques guitares lumineuses et un piano des plus justes. Alternant morceaux de bravoure (Mirrors) et balades noires, porté par une voix qui flirte régulièrement avec un chant crooner, le tout tient sacrément la route. Un ensemble dont finalement le seul défaut est sans doute sa production, pas vraiment flamboyante et qui manque autant de relief que de finesse. Mais ne retenir que cela serait très réducteur tant Husband ici fait montre d'un sacré talent de composition et d'écriture (What a World) et a pour lui les chansons qui devraient lui permettre de trouver la lumière qu'il mérite.
Rythmiques à laThe National, lignes de basses à la New Order et chant à la Black English, groupe américain éphémère mais tout à fait recommandable, le dernier single en date du quintet Australien de Sydney Gang of Youths a tout du tube - qui n'en sera sans doute pas un.
Car The Angel of 8th Ave. est un titre aussi immédiat qu'addictif, où basse et guitares se répondent et se renvoient des politesses sans jamais se fatiguer ou réfréner leurs efforts, tandis que la voix de David Le'aupepe, sûre et belle, surfe au-dessus de tout cela et nous conte une histoire d'amour, sans doute la sienne, du genre de celles qui sauvent des vies. Une chanson qui, certes, ne changera pas l'histoire de la musique mais qui est tout de même d'une sacrée efficacité.
Album : Total Serene Ep Année : 2021 Label : Warner Music UK