I Don't Wanna Waste Your Time vient de se lancer dans votre lecteur : deux trompettes déchirent l’atmosphère. C'est ensuite au tour de quelques notes de piano, vite rejointes par une voix charmeuse et une batterie discrète. D’un coup d’un seul, vous voilà projeté dans une vieille cave à la douce pénombre, un odeur de cigare planant au-dessous du plafond voûté ; parti pour un voyage d'une quarantaine de minutes dans le New-York des années 30 (du moins c’est comme cela que je me le représente).
C’est un peu l’impression que donne l’écoute de The Trumpet Child, nouvel opus d’Over The Rhine, groupe ricain born in Cincinnati. Un joli disque, jazzy, charmant tout plein, avec une production toute en rondeur et qui cajole l’oreille de l’auditeur.
Un virage pour le groupe qui après un Drunkard's Prayer (déjà fort réussi) décide, le temps de quelques morceaux, de ranger son étendard poppy qui lui colle à la peau, pour mieux aller se lover dans les bras des pianos-bars d'antan.
Alors oui, quelques titres tranchent avec le reste de l’album, retrouvant pour l’occasion des sonorités qui sont plus classiques au groupe (Entertaining Thoughts, Who'm I Kiddin' But Me), aux relents country (If A Song Could Be President), rendant (ou semblant rendre, c’est selon) un hommage – délicieux – au grand Tom Waits (Don't Wait For Tom).
Mais malgré ces quelques écarts de conduite, la tonalité générale de ce nouvel album d'Over The Rhine reste celle qui transpire tout au long des cinq premiers morceaux : celle d’une époque où seuls quelques applaudissements feutrés venaient saluer la fin d’un morceau. Où le piano (et le pianiste) sentait bon le scotch de dix ans d'âge. Où une douce fumée de cigarettes flottait constamment dans l’air, partie prenante du décor. Et où une chanteuse toute de noir vêtue, arrivait, par une voix à la sensualité folle, à rendre amoureux tous les hommes présents et jalouse n’importe quelle femme de l’assistance. (Sortie : 21 août 2007)
Lien :
Myspace
Site Officiel
Nb: Grosse année discographique pour le groupe. En plus d'un album de noël (si l'on en croit le tracklisting) à venir, Snow Angels (le 2 octobre prochain), Over The Rhine a sorti en début d'année un best-of pour ses 16 ans de carrière, Discount Fireworks. Une compilation qui, si elle est inégale sur certains passages, n'en contient pas moins quelques perles. Et reste une belle porte d'entrée pour découvrir un groupe à la maturité fascinante et au talent mélodique assez ahurissant.
Et histoire d'en savoir un peu plus sur le groupe, rien ne vaut ce clip (splendide mais néanmoins non-officiel) d'I Want You To Be My Love, bijou mélancolique qui ouvrait leur Drunkard's Prayer de 2005 (malheureusement plus en ligne).
Et histoire d'en savoir un peu plus sur le groupe, rien ne vaut ce clip (splendide mais néanmoins non-officiel) d'I Want You To Be My Love, bijou mélancolique qui ouvrait leur Drunkard's Prayer de 2005 (malheureusement plus en ligne).
2 commentaires:
Alors donc te voilà mon petit Oliver Twist, c’est une sacrée bonne idée ton blog loin des sarcasmes Jamrekiens !
Un commentaire du Raoul sur mon blog, c'est comme avoir le droit de reprendre deux fois des choux de la pièce montée à un mariage: ca rend tout chose. ^^
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