Il est temps de tourner la page de 2017 et de rentrer de plain pied dans 2018. Histoire de bien faire les choses, finissons-en avec 40 disques qui auront marqué mon année.
Avant ça, comme le veut la coutume dans ces pages, voilà quelques liens vers d'autres tops et autres bilans de cette fin d'année :
Quarante albums donc. Oui, d'habitude c'est 50, mais en mettre dix de plus aurait été superflu. Quarante disques, présentés en deux parties. Voilà la première, les albums classés de 40 à 21. Et en bas de ce papier, des lecteurs Spotify et Deezer pour écouter une chanson de chacun des disques cités. Bonne(s) écoute(s) !
Bilan 2017 :
Le super groupe islandais que voilà aura marqué mon année. 'Teens Dreams' est un album compilant les 12 singles qu'ils auront sorti, mois après mois, tout au long de 2017. Vaporeuse, rêveuse, n'hésitant pas à tendre vers un côté mainstream mais aux effets de manches imparables, la musique du trio prend le meilleur de chaque protagoniste. Mais plus que tout, ce projet est beau, tout simplement.
39. Decibelles - Tight [Kidnap Music]
Je débarque avec retard avec ma découverte des Decibelles, trio de lyonnaises qui aura sorti en 2017 son 3è album. Dix titres, 30 mns, emballé c'est pesé, avec des chansons punk hurlées, du rock par ci, de la pop par là, une fin d'album qui dépote et un chant souvent à trois qui leur va bien. Bref, de la balle.
38. Les Marquises - A Night Full of Collapses [Ici D'ailleurs]
Entre pop habitée, lascive, sonorités jazz et musique ambiante et/ou cinématographique, alternant chant anglais et français, tout en conviant quelques invités prestigieux (Matt Elliott, Olivier Mellano), le troisième album de Les Marquises se révèle vite être une douceur noire particulièrement bien produite.
37. The Drums - Abysmal Thoughts [ANTI-]
Porté par une pochette parmi les plus laides vues ces 10 dernières années, le nouvel album des Drums est une belle surprise. Indie-pop à la sauce eighties, le duo continue de prouver, en plus qu'il existe toujours, qu’ils n’auraient eu aucun mal à être signés par Factory Records il y a 35 ans de cela.
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36. The Duke Spirit - Sky Is Mine [Ex-Voto Records]
Resserré (9 titres), court (35 mns), ce nouvel album est différent de ce à quoi les Duke Spirit m’avaient habitué par le passé. Mais s’il y a ici moins des chansons fougueuses et pétaradantes, et plus de titres langoureux et mélancoliques, leurs guitares nerveuses sont toujours là. Pas forcément immédiat, 'Sky is Mine' est en tout cas un des vrais grower de 2017.
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35. Will Stratton - Rosewood Almanac [Bella Union]
Remis et guéri d’un cancer, Will Stratton aura sorti en 2017 son album le plus anglais, lui l’américain, malgré quelques influences de Sufjan Stevens ou David Ackles. Très bien arrangé (alto, violon(celle) et autres clavecins sont de la partie), ce disque, en plus de dégager une beauté lumineuse, est un album folk des plus positif et plein d’espoir.
34. Piano Magic - Closure [Second Language]
Après 21 ans d'aventure, Piano Magic ferme le ban avec 'Closure', magnifique façon de tirer sa révérence. Mélancolique comme jamais, très bien orchestré et pouvant compter sur la présence notable de Peter Milton Walsh de The Apartments, l'album égrène 8 chansons pop tristes et remarquablement mises musique. On a vu des au-revoir bien moins réussis que ceux-ci.
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33. Poni Hoax - Tropical Suite [Pan European Recording]
Moins froide, plus fun, presque funk par moments, la musique des Poni Hoax continue de suivre la voie tracée par leur précédent 'State of War'. Véritable voyage passant par l’Asie, São Paulo, Pattaya ou l’Europe de l’Est du côte de laquelle ils vont chercher des trompettes merveilleuses, il est aussi le chant du cygne d’un groupe qui, il y a quelques semaines, a décidé de mettre la clé sous la porte.
32. METZ - Strange Peace [Sub Pop]
En confiant sa production à Steve Albini, METZ semble changer de braquet. Sans pour autant laisser reposer son noise-rock, ses guitares aiguisées et martyrisées, sa virulence et son chant punk, il y a comme quelque-chose qui a changé chez le trio. Peut-être plus accessible, ce 'Strange Peace' n’a pour autant rien de paisible. Tant mieux.
31. The Black Angels - Death Song [Partisan Records]
Retour des américains de Black Angels sur les bons rails. Psychédélisme dans lequel déboulent guitares et claviers, écho et voix mixée à la perfection, ce ‘Death Song’ et sa pochette agaçante sait alterner le calme et le furieux. Sacré album.
30. Godspeed You! Black Emperor - Luciferian Towers [Constellation]
La dernière fournée du plus grand groupe de Montréal voit la lumière revenir dans ses compositions, délaissant peu à peu la noirceur de leurs dernières livraisons, quoiqu'en dise son titre 'Luciferian Towers'. Et c'est tant mieux (leur 'Asunder, Sweet and Other Distress' n'étant pas franchement emballant sur la longueur). Car si leur musique reste évidemment toujours aussi dense, revoir des mélodies claires ne les rend que plus passionnant.
29. The Sapphics - Camel Toes [-]
Constitué de deux membres de Nine o’Nine, les Sapphics est un quintet limougeaud dont le projet repose sur le mythe de l’androgynie. Invitant des guitares Nirvana-esque par-ci, balançant un stoner psyché par là ou punkisant les Franz Ferdinand, 'Camel Toes' est un disque épatant, attendu et qui ne déçoit pas. Et qui transpire la sincérité par tous les sillons.
Il fallait bien que les Slowdive y passent à leur tour. Reformé pour quelques concerts, le groupe anglais est retourné en studio et a sorti en 2017 peut-être le meilleur album de sa carrière, tout au moins le plus cohérent, quand bien même il se termine par une chanson qui tranche formidablement avec le reste. Quel retour !
27. Grandaddy - Last Place [30th Century]
Retour aux affaires pour le groupe de Modesto après leur arrêt en 2006 avec 'Last Place', un disque à l'image de leur discographie : les défauts présents sont tous sauf rédhibitoires. Mieux : je ne sais pas si la mort soudaine de Kevin Garcia en mai dernier mais comme je le soupçonnais dans ma chronique de l'époque, ce 'Last Place' est définitivement un disque qui s'installe dans votre esprit sans en partir.
26. Michael Chapman - 50 [Paradise of Bachelors]
Pris en main par Steve Gunn, Michael Chapman, 76 ans au compteur, aura sorti '50', un disque pour (re)mettre en lumière sa carrière, celle d’un artiste méconnu et/ou oublié. Premier « american record » de sa carrière (selon ses propres dires), '50' propose 1h de musique folk où ses compositions (de nouvelles ou des relectures) se baladent nues comme des vers ou extrêmement habillés d’électricité, de cordes et de chœurs. Quand cinquante années de folk vous contemplent…
25. Esmerine - Mechanics of Dominion [Constellation]
Esmerine ou un des nombreux groupes issus du tentaculaire Godspeed You! Black Emperor. Surtout un duo qui continue album après album de régaler son monde. Lumineuse, bien orchestrée, pouvant compter sur la présence d’éminents guests (au premier rang desquels Sophie Trudeau de GY!BE), ce 'Mechanics of Dominion' est d’une beauté mélancolique parfaite.
24. Clap Your Hands Say Yeah - The Tourist [CYSHSY Inc]
Disparu des radars médiatiques depuis la fin d'une hype méritée, les Clap Your Hands Say Yeah ne se résument désormais plus qu'à Alec Ounsworth, seul rescapé de l'aventure. Pour autant, plus calme, presque acoustique par moments, cet album contient certaines des meilleures chansons de l'entité new-yorkaise.
23. Mari Samuelsen - Nordic Noir [Decca Classics]
Entre musique de chambre et néo-classique, aussi cinématographique (la première partie) qu’évanescent, chuchotant et quasi ambient (tout le milieu de l’album), ce 'Nordic Noir' de Mari Samuelsen est d'une mélancolie et d’une grande beauté. A se damner !
22. Chad VanGaalen - Light Information [Sub Pop]
Remisant mes idées pré-conçues sur Chad VanGaalen, je suis tombé sous le charme de ce nouvel album de l’américain. Brinquebalant, pleins de guitares, de mélodies accrocheuses et de tubes potentiels (évident Old Heads), ce 'Light Information' est un peu le disque qu’aurait pu écrire Elliott Smith s’il était encore parmi nous aujourd’hui.
21. The Mountain Goats - Goths [Merge]
Pour John Darnielle, leader de The Mountain Goats, les années passent mais le talent perdure. Preuve avec ce 16è album, enregistré sans guitare mais avec une basse ronde comme il faut et une belle utilisation des chœurs, dans lequel il égrène ses histoires (gothiques donc) de sa voix à nulle autre pareille.
Parce qu'écouter est toujours mieux, voilà un lecteur Spotify et un lecteur Deezer proposant une chanson des 20 albums cités ci-dessus (du numéro 21 au numéro 40) :
Bilan 2017 : Top 15 « Ep, 7", Compilation & Réédition »
Bilan 2017 : Top 50 « Morceaux »
Top 40 Albums : 20-01
6 commentaires:
le parcours médiatique de Clap Your Hand Say Yeah est assez incroyable en effet... je ne sais pas si on est nombreux à avoir écouté. J'ai trouvé celui ci anecdotique, à l'inverse des deux précédents qui avaient tout autant été boudés par le web...
Salut et BONNE ANNÉE A TOI !!!
Voici donc ton tops LP que j'attendais avec impatience, comme chaque année depuis que je connais ton blog, c'est à dire 2007.
Parmi cette première partie, je possède 5 de ces disques dont seul 2 ne sont pas dans mon top 30 (Mountain Goats et Will Stratton). Pas que je ne les ai pas aimé, juste que j'avais décidé de n'en retenir que 30.
En commun : Black Angels, Slowdive (un de ceux qui ont le plus tourné sur ma platine) et Grandaddy.
Sinon, ai un peu "oublié" Clap Your Hands Say Yeah. Esmerine, GY!BE, Chapman et Piano Magic, je n'ai pas écouté leur dernier respectif.
Les autres, je connais peu.
A +
@ Xavier : Je te conseille de le réécouter quand même, je lui trouve pleins de choses, sauf d'être anecdotique.
En tout cas, avec toi et Julien, ils tiennent les trois mecs qui écoutent encore le groupe en 2017. Et j
(bon maintenant, vu qu'il est tout seul, le "groupe" devrait mourir de sa belle mort)
Tiens, un Francky ! Comment vas depuis ce temps ?
C'est moi ou ton blog a disparu ? (ou alors le lien est mort, ca me renvoie vers la page officiel de SFR).
Balance ton top 30 ici, par lien de blog ou directement dans les commentaires, que je vois à côté de quoi je suis passé !
Hello.
Oui, ça faisait un moment que je n'avais pas laissé de commentaire ici, même si je passe encore régulièrement.
J'ai bien toujours mon blog mais j'ai eu de big problèmes entre août et novembre 2017. SFR, par qui j'étais passé à l'époque pour le créer, a coupé tout lien vers cette plateforme de blog, sans prévenir quiconque (et surtout moi). J'ai donc du, grâce à Overblog, créer une nouvelle adresse. Voici la nouvelle :
http://muziksetcultures.over-blog.fr/
Mon top 30 LP :
Slowdive – Slowdive
The War On Drugs – A Deeper Understanding
Arcade Fire – Everything Now
Baxter Dury – Prince of Tears
Courtney Barnett & Kurt Vile – Lotta Sea Lice
Flotation Toy Warning – The Machine That Made Us
Lamomali – Lamomali
Grizzly Bear – Painted Ruins
The National – Sleep Well Beast
Mac DeMarco – This Old Dog
Feist – Pleasure
Nick Mulvey – Wake Up Now
The Black Angels – Death Song
Nev Cottee – Broken Flowers
Melanie De Biasio – Lilies
Mark Eitzel – Hey Mr Ferryman
Woods – Love Is Love
Jay-Jay Johanson – Bury the Hatchet
Girls In Hawaii – Nocturne
Rodolphe Burger – Good
The Dream Syndicate – How Did I Find Myself Here?
Fleet Foxes – Crack-Up
Cigarettes After Sex – Cigarettes After Sex
Igit – Jouons
The Brian Jonestown Massacre – Don't Get Lost
Grandaddy – Last Place
Angel Olsen – Phases
Kevin Morby – City Music
This Is The Kit – Moonshine Freeze
The New Year – Snow
A bientôt, ici, chez moi ou ailleurs.
Tiens, parmi les artistes auxquels je voulais donner une nouvelle chance (vu que j'ai été très surpris par des artistes qui m'avait plus ou moins toujours déçu), c'est Grizzli Bear. Faudra que je le teste. Et le Cigarettes After Sex, nom que j'ai vu bcp circulé mais sur lequel je ne me suis pas arrêté une seconde.
Quant à The War On Drugs, gros gros pêché mignon aussi !
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