Après les Ep, 45-tours et autres rééditions, continuons à dérouler les disques qui auront fait mon année 2022 en passant par la case albums. Comme chaque année, ils sont quarante au programme publiés en deux temps : ceux classés de la place 40 à 21 et vendredi, les vingt premiers.
Mais avant de plonger la tête la première dans ces albums là, comme le veut la coutume, voilà quelques liens à cliquer pour aller voir ce que d'autres ont tirés de 2022 :
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- Les choix de la rédaction et des lecteurs de Benzine
- Les 10 albums de Mind Riot Music
- Les 24 albums de l’année selon Bandcamp Daily
- Le top albums de la rédaction d'Addict Culture
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Vingt albums disais-je donc. Vingt disques brillants, avec de vraies découvertes, des coups de coeur gros comme ça, du revenant, des chansons cachées depuis 11 ans, des réponses australienne au buzz du moment, des collaborations de légende, entre autres. Des disques de qualité qu'il a été difficile de ne pas classer plus haut (pour autant que ceci ait une quelconque importance) et qui m'auront accompagnés de longs moments en 2022 - et même quotidiennement pour certains. Et comme lire c’est bien mais écouter c’est mieux, en bas de ce papier se trouvent deux lecteurs Deezer et Spotify dans lesquels vous trouverez une chanson de chacun des albums cités ci-dessous. Bonne lecture, bonne(s) écoute(s) !
40. Swami John Reis - Ride The Wild Night [Swami Records]
Swami John Reis, sa carrière longue comme le bras comme leader d'une pelleté de groupes post-hardcore et rock, a décidé de se lancer en solo. En résulte un disque de trente minutes qui ne s'embarrasse pas de détails entre garage et power-rock, plein d’énergie, de fougue et de tubes à la pelle (la chanson titre pour ne citer qu’elle). Un album « continue à fond, on freinera quand on pourra toucher le virage du doigt », aussi immédiat qu'addictif.
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Swami John Reis, sa carrière longue comme le bras comme leader d'une pelleté de groupes post-hardcore et rock, a décidé de se lancer en solo. En résulte un disque de trente minutes qui ne s'embarrasse pas de détails entre garage et power-rock, plein d’énergie, de fougue et de tubes à la pelle (la chanson titre pour ne citer qu’elle). Un album « continue à fond, on freinera quand on pourra toucher le virage du doigt », aussi immédiat qu'addictif.
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39. Peel Dream Magazine - Pad [Slumberland Records / Tough Love Records]Il y a dans les quinze chansons de 'Pad' un peu de Kings of Convenience pour la délicatesse de la voix, pas mal de pop des 60/70s (la pochette étant là pour le confirmer) et beaucoup de Beach Boys. Un très bel album aux airs d'un Burt Bacharach minimaliste, et qui évoque une sorte de sunshine pop rêveuse de fin d'été, quand le soleil tape moins fort, que les jours commencent à raccourcir et les soirées à rafraîchir
38. A Place to Bury Strangers - See Through You [DedStrange]
'See Through You' est le sixième album d’A Place to Bury Strangers et voit le trio de Brooklyn redevenir on ne peut plus intransigeant et bruyant au possible, avec une production au couteau, mais sans délaisser totalement ses élans « pop » récents. Un grand cru, noisy à souhait, évidemment.
'See Through You' est le sixième album d’A Place to Bury Strangers et voit le trio de Brooklyn redevenir on ne peut plus intransigeant et bruyant au possible, avec une production au couteau, mais sans délaisser totalement ses élans « pop » récents. Un grand cru, noisy à souhait, évidemment.
37. Animal Collective - Time Skiffs [Domino Records]
Loin de la hype de leurs débuts, Animal Collective prouve avec 'Time Skiffs' à quel point le groupe a toujours ce petit truc en plus de composition, cette folie qui n'appartient qu'à eux - quand bien même beaucoup se sont inspirés de leurs travaux. Un album qui est une sorte de retour aux sources, un melting pot de 'Spirit They're Gone Spirit They've Vanished', 'Sung Tongs', 'Feels' et 'Strawberry Jam'. De la folk-pop sous acide, que l'on imagine dirigée par un Panda Bear, réel patron de l'organisation animale, d'où s'échappent encore des petits bijoux, si ce n'est bricolés, au moins tordus dans tous les sens.
Loin de la hype de leurs débuts, Animal Collective prouve avec 'Time Skiffs' à quel point le groupe a toujours ce petit truc en plus de composition, cette folie qui n'appartient qu'à eux - quand bien même beaucoup se sont inspirés de leurs travaux. Un album qui est une sorte de retour aux sources, un melting pot de 'Spirit They're Gone Spirit They've Vanished', 'Sung Tongs', 'Feels' et 'Strawberry Jam'. De la folk-pop sous acide, que l'on imagine dirigée par un Panda Bear, réel patron de l'organisation animale, d'où s'échappent encore des petits bijoux, si ce n'est bricolés, au moins tordus dans tous les sens.
36. Nyx Nótt - Themes From [Melodic Records]
Voilà un énième disque brillant par une des deux têtes pensantes d’Arab Strap. Un concept album totalement instrumental, centré autour de la télévision, où les huits morceaux retranscrivent l'idée qu'Aidan Moffat se fait des génériques d'émissions ou de films de télévision. Un ensemble de qualité, presque d'une autre époque, dont le meilleur résumé vient d’Aidan Moffat lui-même : « a walk through a neon Soho after a few cocktails ».
Voilà un énième disque brillant par une des deux têtes pensantes d’Arab Strap. Un concept album totalement instrumental, centré autour de la télévision, où les huits morceaux retranscrivent l'idée qu'Aidan Moffat se fait des génériques d'émissions ou de films de télévision. Un ensemble de qualité, presque d'une autre époque, dont le meilleur résumé vient d’Aidan Moffat lui-même : « a walk through a neon Soho after a few cocktails ».
35. Field Medic - Grow your hair long if you’re wanting to see something that you can change [Run For Cover Records]
Sans conteste la plus belle « touche » (comme on disait quand j’étais ado) de l’année. Un très joli disque de folk, de pop et de folk-pop, bien achalandé (c’est la première fois qu’il a un groupe avec lui), triste mais beau, beau mais triste.
Premier album pour le duo Ellery/Skye et première réussite. Un disque d'avant-garde, d'art-pop, de glitch-pop (si tant est que ce terme existe), de balades sublimées, de r&b et d'électronica, plutôt fourre-tout mais à la cohérence remarquable.
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32. Steph Green - Thanks for That [Mashed Potato Records]
Une des très belles pochettes de 2022 pour ce disque qui a tout du mini-album (9 chansons, quelques 20 minutes) de la part de l’américaine Steph Green. Un 'Thanks for That' entre folk et rock à l'aura lo-fi délicieuse et qui rejoint le haut de la scène de songwriteuse qui ne cesse d’exploser depuis quelques années.
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33. Marie-Flore - Je sais pas si ça va [6&7]
Totalement inconnue à mes oreilles jusque là, beau coup de coeur que la découverte de la parisienne Marie-Flore et de son troisième album. Difficile de résister à cette voix qui semble autant désabusée, trainante que sûre de ce qu’elle exprime, de ces mélodies mélancoliques et aux atours déprimés, et de ces textes souvent amers sur l’amour, les relations, la vie.
Totalement inconnue à mes oreilles jusque là, beau coup de coeur que la découverte de la parisienne Marie-Flore et de son troisième album. Difficile de résister à cette voix qui semble autant désabusée, trainante que sûre de ce qu’elle exprime, de ces mélodies mélancoliques et aux atours déprimés, et de ces textes souvent amers sur l’amour, les relations, la vie.
32. Steph Green - Thanks for That [Mashed Potato Records]
Une des très belles pochettes de 2022 pour ce disque qui a tout du mini-album (9 chansons, quelques 20 minutes) de la part de l’américaine Steph Green. Un 'Thanks for That' entre folk et rock à l'aura lo-fi délicieuse et qui rejoint le haut de la scène de songwriteuse qui ne cesse d’exploser depuis quelques années.
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31. The Mountain Goats - Bleed Out [Merge Records]
Avec pour pierre angulaire les films d’actions en tout genre et de toute époque qu’il a consommé en grande quantité au moment des confinements, John Darnielle a écrit un nouveau disque brillant pour ses Mountain Goats. Un concept-album sur les anti-héros, qui voyage entre pop joliment troussée, balades belles à pleurer et élans rock sacrément efficaces.
Avec pour pierre angulaire les films d’actions en tout genre et de toute époque qu’il a consommé en grande quantité au moment des confinements, John Darnielle a écrit un nouveau disque brillant pour ses Mountain Goats. Un concept-album sur les anti-héros, qui voyage entre pop joliment troussée, balades belles à pleurer et élans rock sacrément efficaces.
30. Hudson Mohawke - Cry Sugar [Warp]
De l'électro-trash à des sonorités qu'on dirait composées par Vangelis tout en faisant plus que flirter avec le rap, 'Cry Sugar' vous trimballe dans tous les sens, passe du tout au tout constamment, et n'en reste pas moins passionnant à bien des égards tout au long de ses 73 minutes et 16 morceaux. Un disque qui ne vous met jamais dans le confort et vous prend à défaut à chaque titre.
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29. Pusha T - It’s Almost Dry [Def Jam Recordings / Getting Out Our Dreams]
Hip-hop, soul, funk sont au programme de cet album de Pusha T, disque incongru par sa durée (35 minutes, aucun remplissage) mais tellement délicieux de bout en bout. Un 'It's Almost Dry' venant avec son lot de featuring cinq étoiles (Kid Cudi, Jay-Z, Clipse) et une chanson majuscule, Dreaming of The Past, qui utilise un sample de la reprise de Jealous Guy de John Lennon par Donny Hathaway en 1972 et sur lequel Pusha T et Kanye West (compositeur du morceau) viennent rapper.
Hip-hop, soul, funk sont au programme de cet album de Pusha T, disque incongru par sa durée (35 minutes, aucun remplissage) mais tellement délicieux de bout en bout. Un 'It's Almost Dry' venant avec son lot de featuring cinq étoiles (Kid Cudi, Jay-Z, Clipse) et une chanson majuscule, Dreaming of The Past, qui utilise un sample de la reprise de Jealous Guy de John Lennon par Donny Hathaway en 1972 et sur lequel Pusha T et Kanye West (compositeur du morceau) viennent rapper.
28. Bill Callahan - YTI⅃AƎЯ [Drag City]
Si les disques de Bill Callahan sont souvent de bonne facture, cela faisait presque dix ans que l’ancien Smog ne m’avait pas retourné à ce point. Un disque sublime, sans doute un de ses meilleurs, parcouru de titres majuscules (Naked Souls !), aux orchestrations léchées et à la poésie vibrante.
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27. Body Type - Everything Is Dangerous But Nothing's Surprising [Poison City Records]
Power-indie-pop aux accents punk, 'Everything Is Dangerous But Nothing's Surprising' est une sorte de réponse australienne à Wet Leg, de la part d’un quatuor féminin actif depuis six ans et qui ne s’en laisse pas compter. Gros coup de coeur.
Power-indie-pop aux accents punk, 'Everything Is Dangerous But Nothing's Surprising' est une sorte de réponse australienne à Wet Leg, de la part d’un quatuor féminin actif depuis six ans et qui ne s’en laisse pas compter. Gros coup de coeur.
26. Oceanator - Nothing's Ever Fine [Big Scary Monsters / Polyvinyl Record / Plastic Miracles]
Plein de petits hook pour relancer ses chansons, malin et jamais passéiste, 'Nothing's Ever Fine' est un disque qui fuzz, qui pop, aux guitares belles comme tout. Finalement, son seul vrai défaut sa pochette, lambda au possible et qui ne rend pas justice à cet excellent album qui dévoile une sacrée artiste dont on n'avait pas soupçonné jusque là tout le talent.
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24. Rosalía - Motomami [Columbia Records]
Pas vraiment la cible première de ce genre d’albums, j’ai été totalement happé par la folie Rosalía. Il faut dire qu’il y a de quoi dans ce 'Motomami' où se mêlent autant de r&b que de hip-hop, de trap, de reggaeton que de flamenco revisité et servi à la sauce 2022. Un album pas loin d’être gigantesque et qui est brillant de bout en bout.
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Plein de petits hook pour relancer ses chansons, malin et jamais passéiste, 'Nothing's Ever Fine' est un disque qui fuzz, qui pop, aux guitares belles comme tout. Finalement, son seul vrai défaut sa pochette, lambda au possible et qui ne rend pas justice à cet excellent album qui dévoile une sacrée artiste dont on n'avait pas soupçonné jusque là tout le talent.
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Troisième volet de la série 'King’s Disease', cet album de Nas est en quelque sorte mes retrouvailles avec celui qui aura ambiancé ma fin d’adolescence. Un disque où tout est net et précis, où le flow est percutant et les productions classieuses, engageantes et même jubilatoires.
24. Rosalía - Motomami [Columbia Records]
Pas vraiment la cible première de ce genre d’albums, j’ai été totalement happé par la folie Rosalía. Il faut dire qu’il y a de quoi dans ce 'Motomami' où se mêlent autant de r&b que de hip-hop, de trap, de reggaeton que de flamenco revisité et servi à la sauce 2022. Un album pas loin d’être gigantesque et qui est brillant de bout en bout.
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23. Sea Power - Everything Was Forever [Golden Chariot Records]
Sans doute un peu zappé par tout le monde en cette période de bilan car sorti très tôt en 2022, ce retour des désormais Sea Power (ils ont abandonné le « British ») est pourtant grandiose. Nerveux à souhait, mélancolique comme jamais, aux deux voix toujours aussi complémentaires, 'Everything Was Forever' est un des meilleurs album du groupe jusque là. Quel retour !
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22. Danger Mouse & Black Thought - Cheat Codes [BMG]
Une association qui sur le papier faisait rêver : d’un côté Danger Mouse, producteur touche à tout. De l’autre Black Thought, patron avec ?uestlove de The Roots. Le résultat est sans appel : c’est évidemment brillant, produit à la perfection, au flow précis de Black Thought et aux invités de prestige (A$AP Rocky, Raekwon, Run the Jewels, Michael Kiwanuka, Joey Bada$$) dont MF Doom pour un featuring venu de l’au-delà.
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21. MGMT - 11•11•11 [MGMT Records]
Les disques « live » font rarement recettes chez moi. Et quand ils le font, ils n’atterrissent pas dans cette partie là du bilan. Sauf que ce live de MGMT y a toute sa place - et c’est dire sa qualité tant la réputation des new-yorkais est plutôt piteuse en matière de concert. Enregistré il y a onze ans, il ne contient QUE des inédits du groupe, jamais rejoués depuis, et composés spécialement pour une rétrospective consacrée au plasticien italien Maurizio Cattelan. Psyché, souvent hallucinatoire, '11•11•11' est un voyage aérien - parfois sous psychotropes que l'on prendrait par plaques de douze - que l'on ferait affalés dans des nuages douillets.
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