Nous sommes le 26 décembre, 2021 est sur le point de tirer sa révérence et si je suis ravi de la voir disparaitre, je ne suis pas pour autant sûr d'avoir hâte de découvrir 2022 tant celle-ci devrait être, vu les dernières nouvelles assommantes qui se répètent, un copié-collé pas forcément enviable.
Pour autant, si 2021 vu à bien des égards détestables, elle n’en reste pas moins une bien formidable année musicale. On le verra dans ce premier papier et les trois qui suivront, elle aura même été de très haute volée, avec des albums mémorables, des découvertes incroyables, des confirmations implacables et des disques que je sais d’ores et déjà entrés dans mon panthéon personnel.
Mais avant d’aller plus loin et de détailler ces quinze premiers disques, entre 45-tours, Ep, compilations et autres rééditions, quelques liens vers les sites amis et/ou voisins qui eux aussi ont tiré le meilleur de l’année écoulée :
- Les 10 albums de l’année selon la rédaction de Benzine
- Les meilleurs Ep de 2021 des précieux For The Rabbits
- Les 20 meilleurs Ep de l’année selon The Revue
- Le bilan 2021 d’Addict Culture
- Les choix de la rédaction de Section 26
Mais revenons en à nos moutons et démarrons donc ce bilan musical 2021 par, comme le veut la tradition, les formats courts, les rééditions et autres compilations. Un sacré cru comme je le disais plus haut, avec son lot d’Ep épatants, ces compilations qu’on poncera jusqu’à plus soif et ces rééditions d’albums incroyables et jusque là passés sous mon radar. Tout est à lire, brièvement, ci-dessous. Et pour bien faire les choses, en bas de page se trouve des lecteurs Spotify et Deezer pour écouter un morceau de chacun des disques présentés. Bonne lecture et bonne écoute !
Bilan 2021 :
Top 50 « Chansons »
Top 40 « Albums » (20-01)
Top 40 « Albums » (40-21)
7"
Il n’aura suffit que d’un 45-tours pour que le trio Pale Blue Eyes séduise son monde - et surtout ses compatriotes de Full Time Hobby chez qui ils vont poursuivre leurs aventures discographiques. Et ce deux titres en dit beaucoup sur le talent de ces anglais de Totnes : une envie de dream-pop aux guitares shoegaze sur Chelsea et un Motionless en face-A, indie-pop aérienne, catchy au possible, aux touches synthétiques et qui ne cesse de monter en puissance pour mieux éclater sur un refrain qu'on dirait robotique.
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Italienne désormais domiciliée à Londres, Emma Tricca aura été un de ces immenses coup de cœur qui arrivent sans crier gare. La faute à une composition magnifique en face-B et à une reprise splendide de It Don't Bother Me de Bert Jansch, à la relecture ample et à la belle orchestration (et où, pour info, Steve Shelley officie derrière les fûts).
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EP
Si les new-yorkais d’A Place to Bury Strangers ont perdu de leur jusqu'au boutisme des débuts, s'ils ont mis un peu de pop dans leur moteur, leur intransigeance et leur talent restent intacts. Preuve en est avec ce 'Hologram Ep', qui ne manque ni shoegaze, de noise ou de disto et encore moins de tube (Playing The Part, où A Place to Bury Strangers sonneraient presque comme Blonde Redhead).
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Premier Ep du duo canadien Bestfriend, composé à distance, à la bedroom pop synthétique, touchante et nostalgique, comme une rencontre entre A Weather et The Postal Service. Très prometteur. Et heureusement, la suite serait déjà dans les tuyaux (et le titre tout trouvé : 'Places I've Left').
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Si à l’écoute de ce premier Ep de Cub Scout Bowling Pins vous entendez beaucoup de Guided By Voices, pas d’inquiétude, c’est tout à fait normal : c’est bien la bande à Robert Pollard qui est derrière. Nouvelle itération pour ce groupe plus que prolifique, et une sacrée réussite pour une première sortie, courte, nerveuse, aux relents 70s et qui se conclue par la chanson titre, le genre de chansons qui vous font une année.
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Deux reprises (une de Dolly Parton, une des Regina Spektor) et quatre nouvelles compositions, qui n’auraient pas dépareillées sur son 'Omoiyari' de 2019 : Kishi Bashi ne se sera pas foutu de nous pour faire patienter pour son prochain album. Un artiste qui prouve qu’il semble savoir mieux que beaucoup comment composer des chansons pop mélancoliques et aux arrangements délicats.
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Quartet originaire de Leeds, aux quelques Ep disséminés ici et là, aura sorti sans doute - jusque là - son coup de maitre avec 'Disappearing Act Ep', disque à la grande efficacité et au post-punk certes, mais qui ne se départit pas d’un certain côté pop. Et au-dessus plane un chant so british et que l’on aura du mal à ne pas aimer.
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Après un épatant 'Patience' en 2019, les américains de Mannequin Pussy n’auront pas fait de détail avec ce 'Perfect Ep', indie-rock marqué du sceau des nineties jusqu’au bout des ongles et portés par deux chansons qui en d’autres temps auraient connu un bien autre succès : Control et To Lose You.
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Daniel Fox, le bassiste des furieux ex-Girl Band et nouveau Gilla Band, ce premier Ep des irlandais de Sprints est une grosse claque, punk en diable et à l'urgence revigorante. Le genre de disque qui ne pouvait que sortir chez les toujours aussi parfaits Nice Swan Recordings.
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REEDITION
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REEDITION
Au début des années 2000, à l'époque où je passais mes journées sur les forums Internet, j'étais arrivé sur le forum de La Caverne, une formidable communauté amoureuse des Arts en général et de musique en particulier. Là, grâce à un des membres éminents des lieux (Piezo pour ne pas le nommer), j'avais découvert Karate, groupe alors inconnu à mes oreilles, dont le dernier effort 'Some Boots' avait eu plus que ses faveurs. De là, j'avais plongé dans la discographie des bostoniens et j'étais tombé amoureux de 'Karate', leur premier album, réédité par Numero Group cette année, vingt-six après sa sortie. Et sachez le, l'effet n'a pas changé : leur slowcore matiné de post-hardcore reste toujours aussi irresistible. Le rock indé à son sommet.
AcheterA l’époque des balbutiements d’Internet, l’album d''In The Afternoon' de L’Atra a sans doute été un des premiers albums que j’ai téléchargé sur Soulseek. En moins d’une écoute, je savais que j’allais chérir ce disque pendant des années. Et vingt ans plus tard, cet album des chicagoans continue régulièrement de tourner sur ma platine CD. Et sans doute bientôt sur ma platine vinyle, vu que Talitres a eu l’excellente idée de le rééditer en LP, et en ajoutant quatre très belles chansons au tracklisting d’origine. Pour les amoureux de 2002, rassurez-vous : ce chef d’oeuvre est toujours un chef d’oeuvre.
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My Own - Non Wake Up Clocks [Greed Recordings / Zéro Egal Petit Intérieur / Araki / Pied de biche / Day Off]
Ils se seront mis à cinq labels pour rééditer 'Non Wake Up Clocks' de My Own, rien que ça. Et la pépite oubliée (vendue comme telle par Michel Malégeant de Greed Recordings) méritait bien ça. Car quelle découverte ! Groupe français à la carrière courte ('Non Wake Up Clocks' sera son unique album), My Own aime le noise, les ruptures, les élans presque post-rock et autant Sonic Youth que le Blonde Redhead des débuts. Un disque fracassant et en tous points passionntants.
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Sorti en 1995 chez Humbug, il aura fallu une réédition de Captured Tracks vingt-six ans plus tard pour découvrir, totalement par hasard, 'The Off White Album'. Lors d’une première écoute à l’aveugle, pensant qu'il s'agissait d'un album de 2021, et sans connaître ni l’auteur, ses accointances avec la poésie ou avant d’apprendre qu’il avait été formidablement produit par Louis Philippe, je m’étais dit au bout de quelques chansons que si le niveau de la deuxième partie de l’album était du même acabit de la première, alors je tenais indubitablement mon album de l’année. Il n’en est rien donc, mais avec ses chansons pop, romantiques, psyché, lettrées et très Beatles-ienne, 'The Off White Album' est autant la réédition que la découverte de l’année
A l’instar de Bob Dylan et de son 'Springtime In New-York' (voir plus bas), cette réédition ne plonge pas dans la période faste des Beach Boys, celle dans laquelle ils assommaient le monde de leur voix et du talent de leur génie de meneur, Brian Wilson. Pour autant, la période 'Sunflower' et 'Surf’s Up' est tout sauf anodine et mérite vraiment qu’on s’y attache. Ne serait-ce que pour 'Sunflower', disque diablement aimé par l’auteur de ces lignes. Ce coffret a le bon gout de plonger la tête la première dans les sessions d’époque et de prouver, à qui en doutait encore, que même dédaigné par tout le monde à l’époque, les Beach Boys étaient quand même un groupe hors du commun.
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A chaque année son Bob Dylan. Alors oui, entre 1980 et 1985, nous ne sommes pourtant plus dans l’âge d’or de Dylan qui l’a vu enchainer les chef d’oeuvres comme d’autres enchainent les chansons oubliables. Pourtant, cette compilation, si elle n’est - peut-être - pas aussi passionnante que ses devancières ('The Bootleg Series Vol. 12: The Cutting Edge 1965-1966', 'The Bootleg Series Vol. 14: More Blood, More Tracks' ou 'The Bootleg Series Vol. 5: Live 1975 - The Rolling Thunder Revue', pour n’en citer que trois), ce 'Springtime In New York' n’est pas avare de grands moments, de chansons oubliées. Un coffret qui prouve que même dans sa décennie maudite, il était encore un sacré songwriter. Et qu’on a eu à l’époque un peu trop tendance à l’oublier.
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